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Covid-19 : ce qu’il faut savoir des nouveaux tests antigéniques

Le Professeur Stéphane Gayet, médecin infectiologue et hygiéniste au CHU de Strasbourg, était l’invité de Patrick Roger le 9 septembre ans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.

Les nouveaux tests antigéniques de dépistage du Covid-19 sont à la fois plus rapides et moins chers que les tests actuels. Mais comment fonctionnent-ils et sont-ils fiables ?

 

Des tests complexes et trop sensibles

On saurait désormais en une demi-heure si l’on est positif ou non ? "Même en un peu moins d’une demi-heure, précise le Professeur Stéphane Gayet, médecin infectiologue et hygiéniste au CHU de Strasbourg. Schématiquement, un virus se compose d’un génome, d’une capsule, de quelques enzymes et puis de la surface. À la surface, on trouve des antigènes. Jusqu’à présent, on utilisait des tests génétiques, qui détectaient le génome du virus."

"Mais les tests que l’on fait actuellement sont coûteux car ils nécessitent une technologie très avancée que seuls certains laboratoires peuvent mettre en œuvre, explique le professeur Gayet. Il s’agit de détecter des quantités minimes d’ADN, de l’amplifier et de le reconnaître. C’est long, cela peut prendre des heures, parfois plus d’une journée. Par ailleurs, ces tests sont trop sensibles. Ils détectent des quantités minimes d’ARN sur des personnes qui ne sont pas porteuses du virus et contagieuses."

 

Des risques de faux négatifs

Quel est l’avantage de ces nouveaux tests, du coup ? "Ces nouveaux tests sont plus courants. Ce sont ceux que l’on pratique pour les autres infections virales. On teste les antigènes reconnus par les cellules, la cible des anticorps. Ces tests sont beaucoup moins coûteux, mais ont des inconvénients. D’abord, ils sont moins sensibles, on aura certainement des faux négatifs. Mais on détecte actuellement trop de personnes car le test actuel est trop sensible : étant donné que le virus circule dans toute la population, les gens peuvent avoir des traces d’ARN dans leurs muqueuses sans avoir développé l’infection."

Le test va-t-il toujours se pratiquer au moyen de cotons tiges ? "Le prélèvement sera toujours le même, confirme le médecin infectiologue et hygiéniste au CHU de Strasbourg. Il faut aller dans le rhino pharynx, là où est la muqueuse la plus contaminée par le virus." Quid des test salivaires ? "On en est encore loin, car dans la salive, il y a à boire et à manger. Qui plus est, elle a des propriétés microbicides, virucides sur certains virus. Même si c’est à l’étude, c’est tout de même beaucoup moins précis."

 

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