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COVID-19, 2e vague : les jeunes sont-ils trop imprudents ?

Antoine Parra, maire d’Argelès-sur-Mer, le Pr Bruno Mégarbane, chef du service réanimation médicale de l'hôpital Lariboisière à Paris, et Louis Poinsignon, signataire de la tribune "Non, la jeunesse n’est pas irresponsable" étaient les invités du débat du jour sur l’antenne de Sud Radio le 17 août.

Ils en ont assez d’être montrés du doigt, mais le nombre de contaminations explose néanmoins chez les jeunes. Un chiffre est parlant : la circulation du virus est trois fois plus importante chez les 20-29 ans que pour toute autre tranche d’âge.

 

Des jeunes qui pensent à s'amuser

Rassemblement sur la plage, non respect des gestes barrières, rave-parties sauvages… Les médecins craignent que cette jeune génération transmette la Covid-19 à leurs proches et parents. Alors, les jeunes sont-ils trop imprudents ? "Durant cette période, la population est multipliée par douze ou quinze, confie Antoine Parra, maire d’Argelès-sur-Mer. Malgré tout, tout reste à peu près contenu. Les jeunes sont des jeunes et sont là pour s’amuser. Ils se regroupent sur la plage mais cela reste raisonnable. Ce sont plusieurs centaines de jeunes rassemblés sur la plage le soir, avec de la musique, parfois un peu d’alcool. Mais pas tous ensemble, par petits groupes de 5, 10, parfois 20 personnes."

"Peut-on empêcher les jeunes de vivre leur jeunesse, je ne sais pas, estime Antoine Parra. C’est vrai que 20 personnes, en principe c’est interdit. Mais nos policiers municipaux ne vont pas faire chaque soir des parties de cache cache avec des jeunes qui sont très mobiles. Ils sont là pour que rien ne dégénère, et ce n’est pas le cas tant qu’ils s’amusent entre eux. Argelès-sur-Mer et le département avons la chance d’être classés vert depuis le début."

 

Une deuxième vague qui touche les jeunes

Louis Poinsignon, signataire de la tribune "Non, la jeunesse n’est pas irresponsable" parue le week-end du 15-16 août dans Le Parisien, trouve quant à lui que les jeunes sont pointés du doigt à tort : "On l’a vu récemment avec la vague médiatique stigmatisant un tranche d’âge, les 18-35 ans. Nous ne sommes pas d’accord avec cette manière de faire. Face à cette crise, un effort collectif est nécessaire, une participation à un effort de relance. Le respect des gestes sanitaires est plus souhaitable que de dire 'non, vous ne pouvez pas faire la fête'."

Les jeunes sont-ils trop imprudents ? La hausse des contaminations est-elle due au fait que l’on teste plus ? "La deuxième vague qui touche les jeunes aux USA touche essentiellement les jeunes, c’est clairement démontré, rappelle le Pr Bruno Mégarbane, chef du service réanimation médicale de l'hôpital Lariboisière à Paris, "le message est plus là pour informer que pour stigmatiser. On leur demande de vivre leur vie avec les mesures de précaution permettant d’éviter l’expansion de l’épidémie. Les nouveaux cas de contamination augmentent surtout parmi les jeunes, dix fois plus contaminés que les personnes de plus de 65 ans. Ces jeunes, lorsqu’ils se contaminent, sont à plus de 75% asymptomatiques. Ils ne savent pas qu’ils sont contaminés et prennent donc le risque de le répandre vers des personnes plus âgées porteuses de co-morbidité."

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