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Vers des coupures d’eau dans les Pyrénées-Orientales ?

Des pénuries d’eau dans les Pyrénées Orientales ? Eric Tardieu, ingénieur en Chef des Ponts, Eaux et Forêts, directeur général de l’Office International de l’Eau (OIEau), était l’invité de Patrick Roger le 26 août dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h10.

Des coupures d’eau pour cause de sécheresse sont envisagées une fois par semaine dans quatre villages. Les mairies envisagent des restrictions d’eau régulière. Comment en arrive-t-on à une telle situation ?

Pénuries d’eau : "Globalement, on constate 20% de fuite sur nos réseaux"

"La France, comme bien des pays dans le monde, subit l’impact du changement climatique. Sur notre territoire, en particulier dans le Sud de la France, cela se traduit par des précipitations moins importantes ou moins bien réparties dans l’année, explique Eric Tardieu, ingénieur en Chef des Ponts, Eaux et Forêts, directeur général de l’Office International de l’Eau (OIEau). Cette association française reconnue d’utilité publique a pour mission de développer les compétences pour mieux gérer l’eau."

À cela s’ajoute une situation particulière sur le réseau hydraulique de la région. "En effet, pour répondre à cette oppression supplémentaire, il faut que les infrastructures, pour l’eau potable comme pour les eaux usées, soient bien robustes, précise cet expert. Il est vrai que dans certaines régions, en montagne, en milieu rural, les réseaux peuvent être un peu vétustes et fuient. Globalement, on constate 20% de fuite sur nos réseaux, et c’est un peu plus dans les Pyrénées-Orientales."

Des coupures d’eau à l'avenir : "Il faut aussi se préparer à ce que le prix de l’eau augmente"

Deuxième problème : la géographie. "Les interconnexions entre certaines communes sont insuffisantes, détaille Eric Tardieu. La solidarité qui pourrait s’exercer quand les réseaux sont mieux interconnectés est difficile à mettre en œuvre." Au-delà, nous devrons tous modifier nos comportements vis-à-vis de l’eau dans les années qui viennent. "L’eau pour l’agriculture est un usage essentiel, pour l’irrigation comme pour l’élevage. Mais aussi dans nos comportements du quotidien : arrosage des voitures, du jardin, piscine, douche moins longue, robinet bien refermé… Il faut aussi se préparer à ce que le prix de l’eau augmente."

Les nappes phréatiques ne se sont-elles pas rechargées malgré l’été pluvieux ? "La distinction entre météo et climat est parfois difficile à comprendre, confie le directeur général de l’Office International de l’Eau. Il se peut et il arrivera que dans une même année, un territoire connaisse un épisode de sécheresse importante et une inondation importante. Le changement climatique va entraîner plus d’événements extrêmes, et parfois dans des périodes rapprochées."

Cliquez ici pour écouter "C'est à la une" avec Patrick Roger

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