L’épidémie de coronavirus en Chine inquiète de plus en plus si bien que le président chinois, Xi Jinping, a estimé que la situation était grave et que les autorités sanitaires du pays jugent que la propagation semble s’accélérer. Les dernières informations du 27 janvier 2020 parlent de 80 morts et plus de 2.700 cas confirmés.
En France, l’inquiétude monte pour les 800 Français habitant à Wuhan, mais qui devraient être rapatriés dans la semaine du 27 janvier 2020. Mais ce sont surtout les Franco-chinois qui se font du souci pour leurs familles.
"Les gens achètent des masques, on en trouve plus beaucoup"
Olivier, Franco-chinois, explique au micro de Sud Radio que "les gens font attention parce que les médias en parlent énormément [de l’épidémie, ndlr], du coup ça fait peur". Résultat : il commence à y avoir des ruptures de stock de masques de protection dans les pharmacies de Belleville, le quartier chinois à l’est de Paris. "Les gens achètent des masques, on en trouve plus beaucoup, les gens commencent à commander sur Internet".
Isa, également franco-chinoise, confirme l’inquiétude de la population et la rupture de stock des masques : dès l’annonce des cas de contamination "mes parents m’ont immédiatement dit d’aller à la pharmacie en acheter, mais ils sont déjà tous en rupture de stock". Elle estime toutefois que la psychose n’est pas justifiée. "Je me dis que c’est pas aussi sérieux. Si tout le monde commence à porter des masques, tout le monde va croire que c’est vraiment sérieux ; ça va faire la panique", juge-t-elle, estimant que cela causerait des problèmes à l'économie.
"Tout le monde est inquiet pour leur famille, leurs amis qui sont en Chine"
Il reste que l’épidémie fait beaucoup parler d’elle et que les autorités chinoises ont pris des mesures drastiques : 56 millions de personnes en confinement dans la province de Hubei, foyer de l’épidémie, lieux touristiques fermés et même annulation du défilé du Nouvel An chinois prévu pour le 26 janvier 2020.
"Tout le monde est inquiet pour leur famille, leurs amis qui sont en Chine", explique Isa. "Pour nous, il y a mes grands-parents, mon oncle, mon cousin, en particulier mon frère". La jeune fille suit l’évolution de l’épidémie tous les jours, aux informations et sur une application, guettant la moindre nouvelle, positive ou négative.