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Charles Gave : "La liberté d'expression est un absolu, il ne peut pas y avoir un aménagement"

Par La Rédaction

Charles Gave, président de l'Institut des Libertés, Stella Kamnga, auteure du blog « Citoyenne contre la désinformation » et Antoine Beauquier, avocat au barreau de Paris étaient les invités d’André Bercoff, lundi 31 août, sur Sud Radio dans son rendez-vous du 12h-13h, "Bercoff dans tous ses états". Une émission spéciale placée sous l'égide de la liberté d'expression.

Charles Gave invité d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.

Après un week-end rythmé par la polémique du roman de l'été de Valeurs Actuelles, replaçant Danièle Obono dans la période esclavagiste en Afrique, et à quelques jours de l'ouverture du procès des terroristes de Charlie Hebdo, André Bercoff revient avec ses invités pour la rentrée, sur le thème de la liberté d'expression. Un droit qui connaît ces derniers mois un véritable rétrécissement.

Un absolu bafoué ?

"Un rétrécissement tout à fait réel", selon Charles Gave qui souligne que pour "tout homme", la liberté d'expression est "un absolu pour lequel il ne peut y avoir d'aménagement". Le président de l'Institut des Libertés, rappelle le premier amendement américain qui interdit "le Congrès de faire des lois pour encadrer la liberté d'expression". Autrement dit, aux Etats-Unis, le législateur ne peut pas toucher à ce droit.

Pourtant en France, cette liberté semble être compromise. "Depuis la loi Gayssot (interdisant la contestation des crimes contre l'humanité durant la Seconde guerre mondiale, adoptée en 1993, Ndlr), on a assisté à un rétrécissement total", déplore l'économiste qui observe qu'aujourd'hui, "on a le droit de dire ce qui ne fâche pas". Pourtant, le fondement même de la liberté d'expression est de "dire des choses qui fâchent", note Charles Gave.

Des lois insensées ?

Dans la France de 2020, certains propos ou certaines idées peuvent valoir le passage devant la 17e chambre du tribunal de grande instance de Paris. "Qu'il y ait des lois sur la liberté d'expression et que ce soit jugé, je trouve ça insensé", estime Charles Gave pour qui "à partir du moment, où vous commencez à réglementer un droit absolu, il n'est plus absolu". "Vous rentrez dans un monde où la seule façon de justifier ça, c'est la théologie", regrette-t-il.

Car selon le financier, "les seuls pays où la liberté d'expression est encore restreinte sont les dictatures, comme la Chine, ou dans les théocraties". Une liberté bafouée au nom de "gens qui savent qu'ils ont la vérité". En conclusion, selon Charles Gave, "une atteinte à la liberté d'expression est une tentative totalitaire". 

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

Retrouvez André Bercoff et ses invités du lundi au vendredi sur Sud Radio, à partir de midi. Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !

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