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Catherine Arenou (LR) : "L'ascenseur social existe chez nous"

Par La Rédaction

Maire (LR) de Chanteloup-les-Vignes dans les Yvelines, Catherine Arenou était l’invitée du 18h Sud Radio ce lundi pour revenir sur l’incendie d’une école maternelle dans sa commune ce week-end.

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"Il n’y a aucun doute, c’est un incendie volontaire, toutes les traces sont là : l’effraction des portes, les traces d’essences, les lieux spécifiquement choisis". À l’heure d’évoquer la cause de l’incendie d’une école maternelle sur sa commune de Chanteloup-les-Vignes (Yvelines) ce week-end, la maire (LR) de la ville Catherine Arenou se veut catégorique. Invitée du 18h Sud Radio ce lundi, l’élue locale a toujours du mal à réaliser ce qui s’est passé. "C’est la première fois qu’une école maternelle est ciblée. Nous avons eu en d’autres temps il y a quelques années une école primaire qui avait été ciblée. Là, ça nous est tombé dessus brutalement, dans un contexte que je ne comprends pas", déclare-t-elle.

Alors que le maire de Sevran (Seine-Saint-Denis) Stéphane Gatignon a récemment démissionné pour protester contre le manque de considération des banlieues par l’État, Catherine Arenou décrit une situation pénible à vivre sur sa commune. "Je demande que pour tous ces territoires, des moyens réguliers et une attention régulière soient apportés, pas par à-coups, car c’est une nécessité de tous les jours. Sur mon territoire, comme ailleurs dans cette grande banlieue parisienne où la tension sur le logement social est énorme, il y a très régulièrement de nouvelles familles qui arrivent, qui réussissent et qui s’en vont ! Elles sont toujours remplacées dans les logements sociaux par des familles plus pauvres et plus en difficulté. Nous sommes donc les lieux de la solidarité nationale, toujours en train de refaire de l’éducatif, des ateliers de langue française, de l’accompagnement vers l’emploi, etc. Pour vous donner une idée, 25% des gens de la population de ma cité déménagent tous les deux ans... Pas parce qu’ils vont mal, mais parce qu’ils vont mieux ! L’ascenseur social existe donc chez nous !", insiste-t-elle.

Pour la maire de Chanteloup-les-Vignes, le problème est avant tout éducatif. "On a une population compliquée à gérer, ce qui fait la difficulté de nos banlieues. 98% des gens sont formidables, d’une solidarité extraordinaire, mais on n’a pas les moyens nécessaires pour transformer durablement nos territoires. Sur l’éducatif, il faut un coup de pouce énorme, beaucoup plus qu’actuellement. Il faut des enseignants très volontaires, qui ont beaucoup de compétences et donc un peu d’ancienneté. Le cursus normal des enseignants leur donne des points quand ils viennent en banlieue, du coup c’est toujours les jeunes... Les enseignants dans ces quartiers, quand ils réussissent, sont les vrais hussards de la république. Est-ce qu’on les accompagne suffisamment ?", s’interroge-t-elle.

Réécoutez en podcast l’interview de Catherine Arenou dans le 18h Sud Radio

 

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