Fabrice Di Vizio, avocat de l’association Coronavictimes, association des victimes du coronavirus, a décidé de porter plainte suite à l’organisation d’un cassoulet municipal géant à Toulouse.
"Si l’on prend les tolérances pour des lois, on ne va jamais y arriver"
Doit-on encore tolérer de telles incohérences sur le port du masque ? Pour ce cassoulet municipal géant, les organisateurs de la municipalité disent avoir pris leurs précautions, comme en terrasse du café. "Si l’on prend les tolérances pour des lois, on ne va jamais y arriver, juge sévèrement Fabrice Di Vizio. Le maire ne peut pas d’un côté fustiger dans la presse locale une opposition qui s’interroge sur la généralisation du port du masque à l’extérieur, en les traitants d’irresponsables quand ils parlent de restreindre à une zone, et de l’autre dire que la place du Capitole est une grande terrasse."
"On ne va pas y arriver si on continue comme cela, estime l’avocat de l’association des victimes du coronavirus. Ma question est simple : y a-t-il une volonté commune de lutter contre ce virus avec des mesures proportionnées et de bon sens, ou bien est-ce que l’on déploie le parapluie pour les uns et que l’on admet des tolérances pour les autres ?"
Un maire sans masque
Que demande l’avocat, qui a porté plainte, suite à ce repas géant en extérieur ? "Il faut que tout cela fasse l’objet d’une logique. À Toulouse, pour ce cassoulet géant, était-il nécessaire, alors que l’épidémie repart, alors que le haut conseil dit que le principal vecteur en extérieur est le rassemblement, de le faire là, tout de suite ? Ce maire a été pris en photo plusieurs fois sans masque dans les allées, avec des amis et des électeurs. C’est du François Bayrou dans le texte. De l’autre côté, si vous étiez avec votre chien à 800 mètres tout seul, vous auriez un PV. Comment voulez-vous que les Français comprennent ?"
Que pense-t-il de l’organisation du Tour de France ? "Le risque zéro n’existe pas, on ne peut pas s’empêcher de vivre, estime maître Di Vizio. Le Tour est organisé d’une façon telle qu’on limite considérablement les risques de contamination. Côté public, la discipline est respectée dans l’ensemble. Cela veut dire qu’en y mettant un peu de bonne volonté, c’est possible."
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