Reportage Sud Radio de Clément Bargain
Des militants et des candidats insultés, bousculés, chahutés. C'est devenu une triste routine de campagne, explique Martine Vassal, candidate Les Républicains à Marseille:
"Je subis régulièrement des attaques, des quolibets sur les différentes manifestations. La semaine dernière, j'ai été menacée en disant 'Vassal, on aura ta peau'!"
Partout en France, les agressions envers les candidats se multiplient. Quentin Lamotte, du Rassemblement National à Toulouse, a été pris à parti sur un marché: "nous avons reçu des coups, notre matériel a été entièrement détruit. On m'a poussé dans le dos, ça m'a fait un genre de coup du lapin, donc j'ai eu des blessures au niveau des cervicales. Je n'ai jamais connu une telle violence."
Face à ces agressions, certains jettent l’éponge. C’est le cas de Gautier Weinmann, ancien candidat France insoumise à Leforest dans le Pas-de-Calais. Il a été frappé en pleine rue:
"J'ai eu le nez fracturé, 10 jours d'ITT. Qu'est-ce qui peut justifier ça? C'est quand-même un coup pourri, un vol du débat démocratique !"
Cette montée de la violence envers les élus est inquiétante pour Bruno Cautrès, politologue au Cevipof: "c'est l'absence de proximité, d'empathie, de considération. C'est aussi parfois un sentiment d'humiliation que certains Français ressentent vis à vis des hommes et des femmes politiques".
Selon un sondage Ifop, un Français sur 10 estime qu’être violent est un bon moyen pour se faire entendre.
"Le nombre, le côté spectaculaire de ces actes...." - Un contexte inquiétant selon Bruno Cautrès, politologue et chercheur au Cevipof