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Bruno Vincendon : "Il n'y a plus d'autorité de la police sur ces jeunes-là"

Par La Rédaction

Bruno Vincendon, secrétaire zonal adjoint Nouvelle-Aquitaine Alternative Police CFDT, était l'invité de Philippe Rossi lundi 20 juillet dans l’émission "Les vraies voix de l'été" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à partir de 17h.

Bruno Vincendon raconte les violences sur les policiers à Bordeaux, auprès de Philippe Rossi, dans l'émission des "vraies voix de l'été", sur Sud Radio.

Une nouvelle fois, des policiers ont été attaqués dans un quartier sensible. A Bordeaux, jeudi 23 avril, une quinzaine de jeunes ont jeté des projectiles sur un équipage de la BAC. Le signe d'une défiance toujours plus forte entre délinquants et policiers.

Une intervention classique

Après l'attaque subie par l'équipage de police, trois policiers ont été blessés. "On a des acouphènes et un policier qui a été brûlé au niveau de l'avant-bras et du mollet par la projection de poudre", rapporte Bruno Vincendon qui rassure : "ils vont bien, ils sont choqués et fatigués". L'équipage de la BAC intervenait, jeudi 23 juillet dans le quartier du Grand Parc, connu à Bordeaux pour être une zone sensible.

"Ils sont appelés pour des scooters", explique le syndicaliste policier. "Quand ils arrivent, ils tombent sur deux scooters déclarés volés et conduits par de très jeunes individus", relate-t-il. "Ils les prennent en chasse mais les perdent très vite. Les scooters sont vite abandonnés et une collègue les trouve gisant sur la voie publique", précise Bruno Vincendon. C'est en attendant le garage de permanence pour retirer et rendre ces véhicules volés à leurs propriétaires que les agents sont tombés dans un guet-apens.

"Ils n'ont plus peur"

"Une quinzaine de jeunes sont sortis de derrière les immeubles", raconte le policier. Armés de mortiers et "d'engins d'artifice et explosifs", les policiers ont été "directement visés, ainsi que l'intérieur du véhicule". "Ils n'ont plus peur, ils viennent quasiment au contact, la police n'a plus d'autorité sur ces jeunes-là", déplore Bruno Vincendon.

"On était habitués aux exactions à distance pour nous faire sortir de la cité, mais là, c'était pour en découdre avec nous, voire nous blesser, nous tuer", s'inquiète-t-il. Le policier regrette qu'il n'y ait "plus de peur de la part de ces gens". Pour s'en sortir, les policiers pris à parti "ont appelé des renforts puis ont tenté de se dégager le plus rapidement possible pour sauver leur vie", explique Bruno Vincendon qui regrette qu'il n'y ait "pas 36 solutions". "On ne nous donne pas les moyens matériels, humains et législatifs pour pouvoir intervenir", s'indigne-t-il. "Il y a une telle perte d'autorité de l'Etat et comme toute la chaîne pénale est défaillante, ça donne une certaine impunité à ces gens-là", observe le policier.

 

Cliquez ici pour écouter "Les vraies voix de l'été" avec Philippe Rossi

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