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Bruno Bartoccetti : "Dans les cités de Marseille, le trafic de drogue représente 20.000 euros de chiffre d'affaires par jour"

Par La Rédaction

Bruno Bartoccetti, secrétaire national de SGP Police FO, chargé de la zone Sud, était l'invité de Philippe Rossi lundi 20 juillet dans l’émission "Les vraies voix de l'été" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à partir de 17h.

trafic de drogue
L'État se donne-t-il les moyens d'éradiquer le trafic de drogue ? (AFP Photo / Boris Horvat)

Le début de semaine a été marqué par une fusillade en plein jour dans un quartier de Nice, lundi. Un règlement de compte sous fond de trafic de drogue qui remet sur la scène le débat sur les moyens donnés à la police pour lutter contre cette économie souterraine.

Un système souterrain dans les cités

Pour Bruno Bartoccetti, il y a eu "une évolution dans ces quartiers sensibles". Le secrétaire national de SGP Police FO souligne que "90 à 95% de la population de ces quartiers sensibles se tiennent correctement". Une majorité "à féliciter" car pour Bruno Bartoccetti, "c'est très difficile de vivre au milieu de la racaille". Mais pour la police, il est encore plus compliqué de se rendre dans ces quartiers. "Il y a tout un montage mis en place", décrit-il.

Un système bien rodé avec guetteurs, "dont c'est leur emploi", explique Bruno Bartoccetti. "Quand on arrive tout paraît calme", rapporte-t-il. "Maintenant, lorsqu'il y a des règlements de compte et que l'on peut toucher au cœur de la drogue les dealers, les réponses peuvent être très violentes", remarque le porte-parole du syndicat policier. Une violence qui explique les nombreux policiers blessés dans l'exercice de leurs fonctions.

Des armes pour sauver les "entreprises"

Si à Nice le trafic de drogue est bien implanté dans certains quartiers, le problème à Marseille est encore plus flagrant. "Les trente cités les plus performantes en matière de drogue, c'est un chiffre d'affaires de 20.000 euros chaque jours", nous apprend Bruno Bartoccetti qui connait particulièrement la cité phocéenne. "Ils sont capables de tout pour sauver leur entreprise", prévient-il. Pas question de plan de restructuration, ici la solution ce sont les armes. "Il y a plusieurs filières qui viennent des pays de l'Est et qui est arrivé crescendo", rapporte le porte-parole SGP Police FO.

"Lorsqu'on gère 20.000 euros de biens financiers dans certaines cités, il faut s'équiper et s'armer et on part sur des kalachnikovs", déplore-t-il. Et les règlements de compte et les intimidations avec des tirs à la kalachnikov ne sont pas nouveau. "Ce n'est pas depuis peu, je ne suis malheureusement pas surpris par ce qui s'est passé à Nice", confie-t-il. Mais alors, "est-ce qu'on veut réellement se donner les moyens de travailler ?", s'interroge Bruno Bartoccetti. "L'Etat ne se donne pas les moyens d'aboutir. Aujourd'hui on est sur la dernière vague de la délinquance", alerte-t-il.

 

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