Reportage Sud Radio de Mathilde Jullien
Connie Ostman est anglaise, elle a posé ses bagages en Dordogne France en 1983, et elle préférerait que le Brexit ne soit qu'un mauvais rêve: "Je vais partir au lit très tôt, je vais mettre l'oreiller sur la tête et faire semblant de ne pas y croire".
Automatiquement déchue de son mandat de conseillère municipale
En perdant la citoyenneté européenne, les britanniques expatriés perdent des droits, comme celui de voter et d'être élu: "On n'aura plus le droit de participer à part entière dans la vie de nos villages et de nos communes, je ne pourrais plus être conseillère municipale. Cela va enlever un gros morceau de ce qui m'occupe ici. Un gros trou pour les britanniques !".
Un vide et des tracasseries administratives en vue, car pour travailler et avoir la carte vitale, les britanniques auront besoin d'une carte de séjour:
"Nous qui avons déjà eu nos cartes de séjour permanentes, on sera obligés de l'échanger encore une fois, car sur les cartes actuelles, est écrit: 'citoyen européen'. On a la nostalgie de ce qui était, car on était des habitants européens comme tout le monde !"
Les britanniques auront jusqu’au 31 juillet 2021 pour obtenir ou renouveler leur titre de séjour et ils conserveront leurs droits jusqu’à la fin de la période de transition, qui finira au plus tôt le 31 décembre 2020.
"La tristesse. On est d'office exclus !" - Élue au conseil municipal en 2014, elle a perdre son siège... Elle a confié son sentiment au micro de Mathilde Jullien