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Bonne fête des gens qu'on aime - Elisabeth Levy

La fête des mères, pourtant traditionnelle, évolue cette année pour devenir la fête des gens qu'on aime. Mais alors qu'est-ce qui se cache sous ce nom ? Elisabeth Lévy dis tout !

Fête des mères

Hier c’était la fête des mères, mais ça ne s’appelle plus comme ça

Tradition un peu désuète, d’origine un peu trouble, phagocytée par le commerce. Mais pour la plupart d’entre nous, souvenirs des colliers de nouille et des poèmes plus ou moins heureux devant lesquelles nos mères s’extasiaient. Si vous m’autorisez une anecdote personnelle, je suis devenue féministe à 4 ou 5 ans quand la mienne qui travaillait a piqué une colère en disant que la prochaine fois qu’on lui offrait une sorbetière elle quittait la maison.

Inscription dans les générations, les filles deviennent des mères et se pâment à leur tour devant des horreurs fabriquées à l’école.

Et voilà que le progressisme s’en mêle. Désormais il ne faut plus dire fête des mères ou des pères mais fête des gens qu’on aime pour ne pas froisser ceux qui n’en ont pas.

N’est-ce pas une preuve de délicatesse ?

Des orphelins, il y en a toujours eu, personne n’avait  l’idée de supprimer la fête des mères pour eux. Sans doute parce qu’il n’y a pas de lobby des voeufs et des orphelins. Certains enseignants ont changé le nom après le décès d’un parent d’élève. Mais je doute que la fête des mères soit le principal problème d’un orphelin. On n’effacera pas sa souffrance en mentant, ie en faisant comme si leur situation était celle de tous les autres.

Grande avancée progressiste, pratiquée à Boboland depuis quelques années, évidemment liée aux familles homoparentales - deux hommes ou deux femmes.

  • D’abord, tous ont une mère/génitrice parce que pour faire un enfant, il faut encore un homme ou une femme
  • Ensuite, c’est une micro-minorité qui exige d’être considérée comme une norme parmi d’autres. Avoir une mère, morte ou vivante, c’est la norme anthropologique de l’espèce. Et il faudrait empêcher tous les gamins de fêter la leur parce que des adultes refusent d’admettre qu’ils sont minoritaires. En somme, il s’agit d’asservir le réel à l’idéologie. Au nom de l’inclusion et d’une fausse bienveillance, on détruit ce que les psychanalystes appellent l’ordre symbolique. Finalement, attentat contre le bon sens. Et le plus énervant c’est que ce soit l’école publique qui le commette.

 

Levy sans interdit 

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