Bernard Gasq était l'invité de Patrick Roger le 19 juin 2020 dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.
Marché parallèle du tabac à chicha : "l’État ne fait rien pour récupérer le manque à gagner"
"C’est 5 milliards d’euros par an qui échappent aux caisses de l’État. Aujourd’hui, quand j’entends qu’on veut légaliser le cannabis pour récupérer 2,8 milliards, alors qu’on a 5 milliards qui sont là… On ne fait rien pour les récupérer", a déclaré Bernard Gasq, en ajoutant : "aujourd’hui, je pousse un coup de gueule, excusez-moi du terme".
Interrogé sur la provenance de ce chiffre, Bernard Gasq a répondu : "ce sont les douanes qui m’ont donné ces chiffres il y a un ou deux ans. Aujourd’hui, c’est une estimation. Comme vous savez, il est difficile de chiffrer exactement ce qui se passe sans être déclaré".
"Je suis bar-tabac, mais je n’ai pas le droit de laisser fumer chez moi"
Selon Bernard Gasq, pour les buralistes, l’existence d’un marché parallèle de la chicha est évident. "Les licences IV sont les seules autorisées, en préaccord avec les Douanes, à revendre du tabac. Les bars à chicha viennent nous voir, nous font ouvrir un cahier, nous achètent deux paquets, et on ne les revoit plus pendant des années. Je pense qu’après contrôle, tous ces établissements doivent être fermés définitivement car ils sont hors la loi. C’est une question de santé publique aujourd’hui".
"Nous, on est presque 4 fois plus chers que ce qui se vend sur le marché 'off'. On voit tous ces bars à chicha qui s’ouvrent sans arrêt. D’ailleurs, je ne comprends pas : je suis bar-tabac, mais je n’ai pas le droit de laisser fumer chez moi, par contre les bars à chicha ont le droit de laisser fumer dans leur établissement, je n’arrive pas à comprendre. Il y a deux poids, deux mesures."
Tabac : dans le nord de la France, la demande a fait un bond pendant le confinement
"On a demandé une commission concernant tout ce marché parallèle et toutes ces ventes transfrontalières qui se sont faites pendant le Covid. Nous avons vu dans le nord de la France une hausse de 600% du volume de tabac à rouler. C’est énorme, même les industriels n’étaient pas capables de fournir pour répondre à cette demande qu’il y avait pendant le confinement. C’est quelque chose d’aberrant", a conclu Bernard Gasq.
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