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"Bas les masques", l’appel de couturières professionnelles pour ne plus travailler gratuitement

Marielle Maury, créatrice de robes de mariée à Montpellier, était interviewée dans "le coup de fil du matin" sur Sud Radio le 5 Mai . "Le coup de fil du matin" est diffusé tous les jours à 7h12 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

Marielle Maury, créatrice de robes de mariée à Montpellier, avait répondu à l’appel des personnels soignants en détresse et s’était mise à faire des masques. Mais aujourd’hui, elle se dit, comme de nombreuses autres réunies au sein d’un collectif « Bas les masques », qu’il faudrait revoir les choses.

 

L'impression de profiter du système

"Couturières, costumières, indépendants… Nous avons répondu présent le 15 mars, quand nous avons tous constaté qu’il y avait un grand manque de masques et de protections dans les hôpitaux, détaille Marielle Maury. C’est un savoir-faire, nous avions les machines, même confinés à la maison. Nous avions de quoi faire. Nous avions commencé tout de suite à réaliser des masques bénévolement, chacun dans sa région."

"Mais au bout d’un moment un mois et demi plus tard, on ne peut plus dire que c’est de l’urgence, explique la couturière. C’était à l’Etat de pourvoir à ces besoins. On a clairement eu l’impression que l’on profitait du système." Qui pourrait rémunérer les couturières dans l’immédiat ? "Le premier pas était de se regrouper, nous étions très atomisés. On ne dépend pas tous des mêmes structures. Mais nous partageons les mêmes savoir-faire et les mêmes contraintes. Nous nous sommes regroupés pour partager des informations, des techniques, sur les normes, les modèles. Mais aussi sur la défense du métier, quelles actions mener… Le premier pas était de se faire entendre."

 

Un marché très juteux

Et si aujourd’hui le CHU la contactait pour fabriquer des masques ? "Maintenant on dit stop, il y a des budgets pour cela. L’Etat met des millions pour sauver des entreprises, ce serait juste qu’il nous paie pour notre travail. C’est notre métier, pourquoi le ferions-nous bénévolement ?" "Notre savoir-faire, notre temps, notre travail ne valent-ils plus rien ?", ont protesté les couturières dans une pétition commune, qui a déjà reçu plusieurs milliers de signatures.

Qui plus est, constate la couturière, "il y a des gens qui ont très bien compris que cela allait être un marché très juteux avec le déconfinement et le port obligatoire du masque. On voit aussi de gros abus d’emplois de couturières à des prix… On se bat sur les mauvaises conditions de travail au bout de la terre, et on fait presque pire en France. Ce n’est pas acceptable."

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Retrouvez "le coup de fil du matin" du lundi au vendredi à 7h12 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.
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