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Après Sainte-Soline, un "convoi de l'eau" s'élance des Deux-Sèvres

Par Jean Baptiste Giraud

Cinq mois après les affrontements de Sainte-Soline, les opposants aux méga bassines veulent se rendre jusqu'à Paris.

Il y a cinq mois, les manifestations contre le projet de méga bassines à Sainte-Soline (Deux Sèvres) tournaient à l’affrontement. Un «  convoi de l’eau » contre ce projet part des Deux-Sèvres pour rejoindre Paris, mais avec l’interdiction préfectorale de passer par la commune.

Sainte-Soline, un petit village de campagne

"C’est un soulagement relatif, réagit Julien Chassin, maire de Sainte-Soline. Sur le départ de ce convoi, les manifestants avaient plutôt choisi de partir d’une commune à 5 km, proposant des espaces de stationnements beaucoup plus importants. C’était plus facile d’en faire un point de rassemblement d’un point de vue logistique. Ensuite, comme en témoigne cette interdiction et le tracé de ce convoi, des échanges ont pu se faire entre la préfecture et les organisateurs."

"Il y a même un dépôt de manifestation par la Confédération Paysanne. C’est une grande différence, car en octobre et en mars, les manifestations étaient interdites. Elles ont quand même eu lieu, avec les images relayées par les médias." Les habitants ont-ils été marqués ? "Nous sommes un tout petit village de campagne, de 350 habitants sur 25 km2. C’est essentiellement un paysage rural, agricole. Nous n’avions pas du tout, et moi le premier, prévu d’être jeté comme cela dans l’espace médiatique français, et même au-delà."

 

 

 

Une violence "consubstantielle au mouvement"

"Ce sont des choses à la fois marquantes et traumatisantes pour ceux qui ont vécu de près les manifestations, confie Julien Chassin, maire de Sainte-Soline. Le 25 mars, c’est une commune voisine qui a été impactée par une ZAD éphémère et les affrontements. Se retrouver à en parler, à être connu de tous, c’est assez anachronique pour le village de Sainte-Soline." Pour autant, le maire n’est pas en contact avec les organisateurs. "En tant que maire d’une petite commune, on est habitué à composer avec tout le monde. On peut manifester, exprimer son désaccord, mais pas venir avec des cocktails molotov, rentrer dans les propriétés, casser du matériel. Ce sont des délits. La violence est consubstantielle au mode d’action des Soulèvements de la Terre, et c’est dommage."

Un accord sur le trajet vers Paris a été trouvé avec la préfecture. N'a-t-il pas de craintes de débordements ? "On en a toujours. Mes principales craintes, c’est personnel, ne sont pas avérées par des renseignements. C’est plus des actions isolées. Des recommandations ont été faites auprès du milieu agricole pour éviter des tentations sur du matériel d’irrigation. Mais il reste toujours des choses en place, comme les pompes d’irrigation. Le matériel plus mobile a été mis à l’abri. Mais si dès le premier jour des violences se produise, le convoi a peu de chances d’atteindre Paris."

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