C’est un petit coup de pouce financier qui permet d’aborder la rentrée plus sereinement : l’allocation de rentrée scolaire (ARS) va être versée dès aujourd’hui. Calculée en fonction des revenus familiaux et de l’âge des enfants, elle est destinée aux familles modestes pour aider à payer les fournitures scolaires.
Récemment revalorisé d’environ 1 % par rapport à l’an dernier, l’ARS oscille désormais entre 300 et 400 euros :
- 367,73 euros pour les élèves de 6 à 10 ans.
- 388,02 euros pour les 11 à 14 ans.
- 401,47 euros pour les 15 à 18 ans.
Au total, c’est 2,8 millions de familles qui vont bénéficier de cette aide sociale. C’est le cas de Yamina, mère seule avec deux enfants à charge, qui en est très reconnaissante : "Cela va me permettre d’acheter leurs cartables et quelques vêtements. Les enfants ça grandit tellement vite ! Je fais attention à mon budget mais cette "prime de rentrée", elle est vraiment importante". Yamina, qui touche un peu plus de 700€ d’ARS, avoue néanmoins et ce, en dépit de la revalorisation de l’aide sociale, que cela reste "juste-juste".
Un son de cloche que l’on retrouve chez Johan Jousseaume, responsable du secteur éducation pour la confédération syndicale des familles (CSF). Même s’il se réjouit de la revalorisation, il tient à rester prudent : "C’est un bon point qui demeure à nuancer. C’est mieux que l’an dernier où le plafond des ressources n’avait pas été réévalué mais ce n’est toujours pas suffisant au vu du coût de la vie. C’est tout de même un premier pas qui a été fait". Il estime qu’il faudrait encore une dizaine des lesdits pas pour que l’ARS puisse réellement subvenir aux besoins de tous.
En premier lieu, Johan Jousseaume, plaide pour une sortie de la limite d’âge. Actuellement, quand un enfant atteint la majorité, qu’importe dans quelle classe il se trouve, l’ARS s’arrête. Le responsable éducation de CSF souhaiterait donc que cette règle puisse changer, "ne serait-ce que pour les redoublants, qui à 18 ans n’ont pas forcément fini le lycée".
Johan Jousseaume et sa confédération prônent également une égalité territoriale. En effet, ce n’est pas un secret d’État : le coût de la vie oscille selon où est-ce que l’on se situe dans l’Hexagone. Le CFS aimerait une harmonisation des prix comme celui des transports par exemple, afin que les familles ne soient pas pénalisées selon leur lieu d’habitation.
Enfin, à l’heure où les fournitures scolaires ont une TVA à 20 %, soit le taux dit normal, Johan Jousseaume et sa confédération cherche à la faire passer à 5,5 %, c’est-à-dire la TVA applicable aux produits de première nécessité. "L’école est obligatoire et gratuite. L’idée c’est que les jeunes puissent effectuer des études sans que cela soit ruineux pour les familles" défend le responsable éducation. En clair, il s’agit de ne pas laisser l’État reprendre via la TVA ce qu’il a donné via l’ARS.