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Aide enfants handicapés : "Le métier d'AESH reste précaire, mal payé et peu reconnu"

Deux semaines après la rentrée, le manque d’accompagnants spécialisés pour les élèves en situation de handicap (AESH) se fait cruellement ressentir, notamment dans les Bouches-du-Rhône, où de nombreuses familles sont livrées à elles-mêmes.

Le manque d’accompagnants spécialisés pour les élèves en situation de handicap se fait cruellement ressentir. © AFP

Reportage de Lionel Maillet pour Sud Radio

 

Enfants en situation de handicap : "Il a vraiment besoin d'une aide, depuis un an ça a été notifié et jusqu'à présent, nous ne l'avons pas"

En tant qu’autiste modéré, le fils de Gabriel Hassoun devrait bénéficier d’un AESH, un accompagnant pour élèves en situation de handicap, mais ce n’est toujours pas le cas et le petit garçon de 10 ans doit se débrouiller seul à l’école. "Quand ça se passe mal à l'école, on m'appelle forcément pour venir le chercher, quand il y a des crises qu'ils ne savent pas gérer, explique son papa. Il a vraiment besoin d'une aide, depuis un an ça a été notifié et jusqu'à présent, nous ne l'avons pas", déplore-t-il.

Rien que dans les Bouches-du-Rhône, 200 familles seraient dans cette situation. "Le métier d'AESH reste précaire, mal payé et sans doute peu reconnu, regrette Christophe Merlino, qui préside la fédération de parents d’élèves de la FCPE. De ce fait, il est compliqué dans les recrutements d'obtenir des candidatures, il y a aussi un problème de formation et donc une pénurie. Il faut travailler sur ce statut-là", affirme-t-il.

 

"En 3 semaines, on peut obtenir une décision de justice qui va contraindre l'Académie à affecter un AESH à l'enfant"

Il existe pourtant des solutions, la justice peut aider ces familles, explique l’avocate marseillaise Églantine Habib : "des procédures en référé, en urgence. Ce qui veut dire qu'en 3 semaines, pas plus, on peut obtenir non seulement une audience, mais aussi une décision de justice qui va contraindre l'Académie à affecter un AESH à l'enfant".

L'avocate souhaiterait "que les familles connaissent leurs droits pour pouvoir attaquer, avoir des décisions concrètes, parce que l'Académie aujourd'hui ne répond pas aux demandes des familles. Pour elle, il faut de nombreuses actions pour que l'Académie puisse enfin regarder ces familles d'un autre œil, pour que le droit à l'instruction de ces enfants soit respecté".

 

 

De son côté, le rectorat indique que des recrutements sont en cours : une soixantaine de postes vont être créés.

 

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