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Agression raciste d’un livreur à Cergy : "C'est la défaite de la république"

Agression raciste d’un livreur à Cergy : comment faire diminuer les tensions communautaristes dans les banlieues ? Farid Temsamani, porte-parole de l’association Banlieue Plus et Nos Quartiers, était interviewé dans "le coup de fil du matin" sur Sud Radio le 1er juin. "Le coup de fil du matin" est diffusé tous les jours à 7h12 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

Farid Temsamani, porte-parole de l’association Banlieue Plus et Nos Quartiers, interviewé par Cécile de Ménibus et Patrick Roger sur Sud Radio, à 7h12, dans "le coup de fil du matin".

"Un débat importé des États-Unis"

Des tensions existent-elles entre communautés dans certaines banlieues et certains quartiers ? "Malheureusement, elles existent et elles sont de plus en plus fréquentes, estime Farid Temsamani, porte-parole de l’association Banlieue Plus et Nos Quartiers. Cette agression raciste à Cergy en est un des témoignages. C’est aussi, d’une certaine manière, la défaite de la république, de la notion d’universalisme."

"Cette volonté de communautariser, selon vos couleurs, vos origines, votre religion, est quelque chose qui n’a pas toujours existé. Je fais partie d’une génération qui a vécu sans tout cela, rappelle Farid Temsamani. À l’école, on ne se posait pas la question de la religion de son voisin. On ne va pas se mentir, il y a eu beaucoup de défaillances. Et c’est ce qui amène à cette communautarisation. On voit dans le débat cette volonté importée, des États-Unis notamment. C’est un pays jeune, né de l’immigration, la France ce n’est absolument pas cela. L’immigration française n’est pas comme celle-ci."

"L'intégration des années 1980 est un échec"

"Quand on voit cette agression, pour moi, c’est inadmissible, insiste Farid Temsamani. Je salue le livreur qui a été passé à tabac. Il y a une agression raciste, mais aussi une agression physique. Il faut que la justice soit exemplaire sur ce type de cas, pour montrer que le racisme doit être condamné le plus fermement possible."

Comment lutter contre cela ? "On accepte tout le monde et on va vers tout le monde", confie le porte-parole de l’association Banlieue Plus et Nos Quartiers. Est-ce explosif, parfois, dans les rapports humains en banlieue ? "Cela a aussi été entretenu. Des élus locaux, pour acheter la paix, ont décidé de communautariser, cage d'escalier par cage d'escalier, rue par rue... Cette notion d’intégration inventée dans les années 1980 est un échec. À l’extrême, vous avez des gens qui affichent publiquement des discours xénophobes et racistes."

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Retrouvez "le coup de fil du matin" du lundi au vendredi à 7h12 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.
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