"Je photographiais un incident, ce qu'il me semblait être une bavure policière"
Naguib-Michel Sidhom, photographe, est à sa fenêtre lorsque le jeune couple commence à s’en prendre aux forces de l’ordre : "Ils prennent un verre et une carafe d'eau et ils leur balancent. Les CRS font mine d'avancer et de faire un pas d'intimidation", raconte-t-il au micro d'Alfred Aurenche de Sud Radio.
Incliné à sa fenêtre, le photographe mitraille la scène, son œil est attiré par un homme : "J'ai vu arriver quelqu'un avec un casque et qui avait l'air de faire partie de la police. Il a été les chercher avec Vincent Crase mais je ne les identifiais pas à l'époque. Ils ont été chopés l'un après l'autre et plaqués juste devant le Café des Arts".
L’homme ignore encore tout de l’importance de ses photos : "Bien sûr à l'époque, je ne savais pas ce que je faisais, je photographiais un incident, ce qu'il me semblait être une bavure policière sans plus".
"Ça pouvait pas plus mal tomber pour lui ou mieux tomber pour moi !"
Quelques mois plus tard, ses 114 clichés pris à la volée serviront à enquêter sur l’affaire Benalla : "Ça pouvait pas plus mal tomber pour lui ou mieux tomber pour moi ! Il vient faire le zouave juste cinq mètres sous mon appareil photo ! J'ai un bon appareil photo et de bons réflexes...".
Le photographe le promet : il sera à nouveau à sa fenêtre ce 1er-Mai, pour capter d’autres débordements possibles...
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