Reportage Sud Radio de Clément Bargain
Alain galère tous les matins dans les transports en commun, mais pour lui, les grèves doivent s'arrêter. Il soutient la réforme des retraites: "que les fonctionnaires soient alignés sur le privé. Que leurs pensions soient calculées sur l'ensemble de la carrière, je trouve ça normal".
Après 34 jours de mobilisation, Frédéric est toujours contre la réforme des retraites, mais il a de plus en plus de mal à soutenir les syndicats... "C'est trop compliqué, ça embête tout le monde, ça s’étouffe, les gens commencent à se mettre contre les grévistes. On n'y arrive plus. Quand on est sur la durée, si on n'est pas efficace, on perd un peu de sa crédibilité..."
Sabrina travaille ans une boutique à la station Invalides, station fermée depuis le 5 décembre. Pour elle, c'est au gouvernement de jouer la carte de l'apaisement. "On attend que sa se débloque, peut-être que Monsieur Macron va parler?" Nathalie, sa collègue, en doute: "Macron, il s'en fout de nous, lui il a son salaire, il s'en fout!"
Face à ce bras de fer qui s'éternise, les usagers des transports en commun s'impatientent. Pour Annie, le gouvernement est devenu inaudible, incapable de sortir de la crise: "La réforme sera une réformette si elle existe. On supprime les régimes spéciaux mais on en crée autant. Il y a un pourrissement qui est inexplicable." Et la situation ne devrait pas s'améliorer: jeudi, jour de manifestation, le trafic à la RATP devrait à nouveau se détériorer.
"Reprenez le travail !" - Pour Frédéric, qui prend les transports en commun tous les matins, il faut que les modes de mobilisation changent: les syndicats perdent la bataille