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Réforme de la SNCF : "Le gouvernement fait tout pour qu'il y ait conflit"

Par Jérémy Jeantet

François Grasa, secrétaire général de la fédération FO des cheminots, était l'invité du Grand Matin Sud Radio.

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La réforme de la SNCF annoncée par Édouard Philippe lundi promet un mouvement social de grande ampleur. C'est l'annonce des syndicats de cheminots qui dénoncent une "destruction du service public ferroviaire".

Même si Édouard Philippe a annoncé qu'il ne voulait pas aller au conflit, "il fait tout pour qu'il y ait conflit", a assuré François Grasa, secrétaire général de la fédération FO des cheminots, invité du Grand Matin Sud Radio.

"Malgré ce qu'il dit, il est prévu des fermetures de lignes secondaires, des suppressions d'arrêts TGV, la fin du statut de cheminot, la filialisation du fret, l'ouverture à la concurrence, a dénoncé François Grasa. C'est un big bang complet du système ferroviaire, jamais vu depuis la création de la SNCF."

"Ce qui est inacceptable, c'est qu'on fait peser la dette de la SNCF sur les cheminots et les usagers, a-t-il ajouté. Cette dette est une dette d'État. À un moment donné, l'État a choisi, dans le cadre de l'aménagement du territoire, d'ouvrir des lignes nouvelles. Ce sont les décisions de l'État français, il faut assumer et il faut que l'État reprenne cette dette, sans aucune contrepartie."

 

Un mouvement social d'ampleur est donc à prévoir suite aux annonces du Premier ministre : "On ne s'interdit rien. Dès le départ, on était favorables à appeler à manifester le 22 mars, avec nos camarades fonctionnaires, qui sont dans la même situation que nous. Si vous voyez ce qu'il se passe dans les Ehpad, dans l'Éducation nationale, au niveau des hôpitaux, dans l'ensemble des services publics, on est un peu dans la même configuration. Là, il y a une accélération du gouvernement. En fonction de ça et dans le cadre de l'unité, on appellera à la grève. C'est une grève pour gagner. La grève, on ne la fait jamais par plaisir. Ce n'est pas facile de faire grève, mais l'enjeu est tellement important, à la fois pour les cheminots, mais aussi pour les usagers."

Écoutez l'interview de François Grasa, invité du Grand Matin Sud Radio présenté par Patrick Roger et Marlène Duret

 

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