Règlement de comptes ou stratégie politique ? Dans les colonnes du Journal du Dimanche, Manuel Valls critique fortement Emmanuel Macron, le nouveau président de la République, le jour même de son investiture.
"Je suis extrêmement lucide sur Macron et sur son équipe, a lancé l'ancien Premier ministre. Hollande est méchant, mais dans un cadre. Macron, lui, est méchant, mais il n'a pas de codes, donc pas de limites."
Celui qui a dirigé un Gouvernement dans lequel figurait Emmanuel Macron et avec qui les relations sont ouvertement très froides est également revenu sur le refus du mouvement La République en Marche de l'investir comme candidat pour les législatives dans l'Essonne, mais également la décision de ne pas présenter de candidat REM face à lui : "Il n'y a rien de magnanime dans cette histoire. On joue jusqu'au bout, on l'humilie, on l'isole, le tout pour finir par une solution de compromis. Mais ils l'ont fait de manière tellement appuyée que ça s'est retourné contre Macron. C'est devenu le cas Valls. Ce n'est pas l'arrogance de Benjamin Griveaux qui va me déstabiliser !"
Des propos qui sonnent comme une revanche après la séquence humiliante de cette semaine, où une procédure d'exclusion du Parti socialiste a également été entamée à son encontre. Mais des propos qui peuvent également avoir déjà une connotation politique dans le cadre de la campagne pour l'élection législative dans l'Essonne, dans laquelle Manuel Valls essaiera de garder son siège de député, dans une circonscription où Jean-Luc Mélenchon est arrivé en tête au 1er tour de la présidentielle avec près de 30 % des suffrages...