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Législatives : l’énorme coup de gueule de Gérard Filoche contre François Hollande

Par Benjamin Jeanjean

Alors que le Parti socialiste a réalisé un score historiquement bas tant à la présidentielle qu’au premier tour des législatives, certaines langues se délient aujourd’hui. François Hollande en prend notamment pour son grade.

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Après les 6% de Benoît Hamon au premier tour de l’élection présidentielle, le Parti socialiste a à peine fait mieux au premier tour des élections législatives ce dimanche. Plafonnant à 9-10%, la majorité sortante s’apprête à perdre plus de 200 députés à l’Assemblée nationale et pourrait déjà s’estimer satisfaite de conserver son groupe parlementaire dans l’hémicycle. Face à cet échec historique pour le parti de la rue de Solférino, formation historique de la Vème République française, les constats sont aujourd’hui bien amers chez certains.

"En 2012, la gauche avait tout ! Hollande nous a tout fait perdre"

C’est notamment le cas de Gérard Filoche, membre du bureau politique du PS et l’une des têtes d’affiche des "frondeurs" du précédent quinquennat. "Ça fait cinq ans que je dis qu’on va dans le mur, et quand on va dans le mur ça fait mal. Mais il pouvait changer à tout moment, on pouvait modifier les choses après les municipales et les régionales ! On pouvait ne pas faire la loi El Khomri, ne pas faire le CICE, ne pas s’engluer dans l’histoire de la déchéance de nationalité. On avait tout, la gauche, en 2012, tout ! Absolument tout : le Sénat, l’Assemblée, les villes, les régions et Hollande nous a tout fait perdre. Pendant cinq ans il a trahi la gauche", s’est-il emporté face aux journalistes.

"Qu’on ne vienne pas nous dire que c’est notre responsabilité"

Hors de question également pour lui d’admettre la moindre responsabilité dans cet échec, tant François Hollande a trahi ses électeurs de son point de vue. "Pendant cinq ans, la gauche a fait une politique de droite. Et quand on fait une politique de droite, on perd comme on vient de perdre. J’ai essayé d’éviter ça avec toute la gauche socialiste pendant cinq ans. J’ai essayé d’éviter cette catastrophe pendant cinq ans, mais qu’on ne vienne pas nous dire que c’est notre responsabilité", a-t-il tonné.

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