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D. Sopo (SOS Racisme) : "Marine Le Pen vient troubler l'hommage à Mireille Knoll, c'est indigne"

Par Jérémy Jeantet

Dominique Sopo, président de SOS Racisme, dénonce la volonté de Marine Le Pen de participer à la marche blanche en hommage à Mireille Knoll.

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Invitée politique du Grand Matin Sud Radio, ce mercredi, Marine Le Pen a appelé les élus et les militants FN à participer à la marche blanche en hommage à Mireille Knoll, assassinée pour des motifs antisémites vendredi dernier. Un peu plus tard, elle faisait savoir qu'elle même se rendrait à cette marche blanche, organisée ce mercredi à Paris à 18h30, alors que le président du Crif avait indiqué qu'elle et Jean-Luc Mélenchon n'étaient pas les bienvenus.

"Il n'y a pas d'équivalence entre le FN et les Insoumis dans la mesure où le Front national est très clairement en dehors de l'arc républicain, au regard de ses prises de position politiques", a expliqué pour sa part Dominique Sopo, président de SOS Racisme, joint par Sud Radio.

Pour lui, "lorsqu'il y a des hommages nationaux liés aux questions, notamment, de racisme et d'antisémitisme, la moindre des décences, c'est qu'il n'y ait pas de place officielle qui soit attribuée à des partis qui prônent la haine sous une forme ou sous une autre", a-t-il indiqué, rappelant la condamnation par la cour de cassation, mardi, de Jean-Marie Le Pen pour avoir qualifié les chambres à gaz de "détail de l'histoire".

Marine Le Pen, jusqu'à très récemment, n'avait rien trouvé à dire sur les propos de son père, qu'elle a défendu becs et ongles

"Quand on sait que Mireille Knoll est une personne qui est une rescapée de la rafle du Vel d'Hiv, il me semble que Marine Le Pen vient troubler le jeu d'un hommage national en créant la polémique et je trouve que c'est complètement indigne de sa part", a ajouté Dominique Sopo.

La présidente du Front national, dans le Grand Matin Sud Radio, jugeait "honteux" que le Crif lui interdise de participer à cette manifestation, "comme si [le FN] était responsable" de cet assassinat. Pour elle, sa formation politique avait "toute sa place" à cette marche blanche et elle a donc, par la suite, décidé d'y participer. Tout comme Jean-Luc Mélenchon, qui s'y rendra lui aussi.

 

 

Le président du Crif, Francis Kalifat, joint dans la matinée, avait maintenu ses déclarations, craignant que la présence du Front national et de la France Insoumise "n'engendre des débordements".

"C'est oublier non seulement l'histoire de son parti, mais également son présent, a réagi Dominique Sopo. Je tiens à rappeler que Marine Le Pen, jusqu'à très récemment, n'avait rien trouvé à dire sur les propos de son père, qu'elle a défendu becs et ongles. On voit bien qu'aujourd'hui, au sein même du FN, dans la génération dite 'mariniste', les jeunes qui montent dans l'appareil sont des personnes qui sont sur des positions extrêmement dures, qui suintent ou qui expriment très directement le racisme et l'antisémitisme. Il n'y a qu'à se souvenir de ce qui s'est passé il y a quelques jours au congrès du Front national, où la personne nommée par Marine Le Pen comme 'ambassadeur de la refondation du parti' a tenu des propos racistes qu'on n'entend, en général, que de la bouche de personnes du Front national."

Propos recueillis par Félix Mathieu pour Sud Radio

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