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"Ça mérite du pénal !" : Hervé Morin demande l'ouverture d'une enquête contre Jean-Jacques Urvoas

Par Jérémy Jeantet

Le président de la région Normandie et président de Régions de France était l'invité politique du Grand Matin Sud Radio.

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Le Canard Enchaîné révèle ce mercredi que Jean-Jacques Urvoas aurait transmis à Thierry Solère une note de la Direction des affaires criminelles et des grâces (DACG) d'une enquête préliminaire le concernant pour fraude fiscale, blanchiment et trafic d'influence.

"Ça mérite du pénal ! a réagi Hervé Morin, invité politique du Grand Matin Sud Radio. L'ancien Garde des Sceaux n’a pas respecté les règles. Je demande que soit immédiatement ouverte une enquête par le parquet. On ne peut pas à la fois faire de grandes déclarations sur la non-immixtion du politique dans la justice et apprendre que le Garde des Sceaux informe quelqu’un d’une enquête qui est en cours. Je demande qu’une enquête judiciaire soit ouverte sur cette information."

 

 

Conférence des territoires : "Tout ne se réglera pas de Paris"

Le président de la région Normandie, qui est également président de Régions de France, a également évoqué l'ouverture de la Conférence nationale des territoires à Cahors, jeudi, rencontre entre les élus locaux et le Gouvernement. Une discussion particulièrement attendue par Hervé Morin.

Avant de claquer la porte, on discute. Si on voit que rien n'est possible, on en tirera les conséquences

"L'idée que doivent intégrer le gouvernement et le président de la République, c'est qu'une partie du redressement du pays passe par les territoires, a-t-il expliqué. Tout ne se réglera pas de Paris. L'État a besoin des territoires et nous, nous devons participer de manière constructive. On a un dialogue à bâtir, à partir du moment où ça se fait dans la confiance. Nous voulons bâtir une relation sur la durée, dans des conditions financières arrêtées."

"Avant de claquer la porte, on discute. Si on voit que rien n'est possible, on en tirera les conséquences", prévient-il toutefois.

Conseil des ministres délocalisé : "On emmerde tout le monde"

 

 

Mais alors que 13 ministres accompagneront Édouard Philippe, cette Conférence nationale des territoires s'apparente aussi à un conseil des ministres déconcentré, expérience déjà tentée par les précédents gouvernements et dont Hervé Morin doute de l'efficacité : "Faire un conseil des ministres là-bas, ça n'a pas de sens. C'est de la mauvaise communication. Vous pensez que, parce que vous respirez l'air de Cahors, ça va vous changer ? J'ai vécu ça quand j'étais au gouvernement. Avec Nicolas Sarkozy, on a fait deux conseils des ministres, à chaque fois, je me demandais le sens que ça pouvait avoir. On emmerde tout le monde, on thrombose les villes où on va pour des raisons de sécurité. Et je ne peux m'empêcher de me demander quel est le bilan carbone de tout ça !"

Écoutez l'interview d'Hervé Morin, invité politique du Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard

 

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