Dire que Benoît Hamon n’a pas bénéficié d’un franc et unanime soutien de la part des membres du Parti socialiste lors de la dernière élection présidentielle est un euphémisme. Lâché par une partie des cadres du parti, qui ont préféré sauter dans le train Emmanuel Macron, le député des Yvelines n’a ainsi fait qu’un peu plus de 6% au premier tour de l’élection. Et les législatives qui se dérouleront à partir de ce dimanche ne s’annoncent pas plus glorieuses du côté de la rue de Solférino. Alors qu’il se représente dans sa circonscription des Yvelines, Benoît Hamon dresse ce vendredi dans les colonnes du Parisien un constat assez amer de sa situation actuelle.
"Ils ont été aussi présents dans la défaite que dans la campagne"
Aucun message d’amitié, aucun SMS, aucune attention de la part des cadres socialistes, que ce soit François Hollande, Jean-Christophe Cambadélis ou Bernard Cazeneuve. "Ils ont été aussi présents dans la défaite que dans la campagne, rigole-t-il. Je ne ferai pas de livre, mais certains ont été incroyables, d'un niveau de duplicité édifiant...", a-t-il déclaré, citant en exemple le cas d’un patron d'une fédération PS qui lui a fait parvenir une liste de réunions de soutien à sa candidature qui se seraient tenues sur son territoire durant la campagne présidentielle. "Or, après vérifications, on a constaté qu'en réalité il n'y en avait aucune !", s’amuse-t-il presque aujourd'hui.
Lancement de son mouvement transpartisan le 1er juillet
L’ex-candidat à la présidentielle se tourne désormais vers l’avenir et la constitution de son propre mouvement politique transpartisan qu’il avait annoncé le mois dernier. Un grand rassemblement aura ainsi lieu le 1er juillet prochain, sur la pelouse de Reuilly dans le Bois de Vincennes. "Quinze mille personnes se sont inscrites !", se réjouit-il. Un rassemblement qu’il considère comme un prélude "à un autre événement", ajoute-t-il.