Si l'on en croit l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), les différents bombardements menés par la coalition internationale antijihadistes, à la tête de laquelle se trouvent les États-Unis, ont provoqué la mort de 472 civils - dont 137 enfants - ces 4 dernières semaines, soit plus du double des victimes recensées le mois précédent (225 ndlr).
L'ONG croit savoir que sur la période qui s'étend du 23 mai au 23 juin, le nombre de pertes civiles dues à des frappes a été le plus élevé depuis le lancement des opérations de la coalition, en septembre 2014. Ces opérations aériennes se sont essentiellement concentrées sur les provinces de Deir Ezzor (à l'est) et de Raqqa, la capitale autoproclamée des jihadistes qui est le théâtre actuellement d'une bataille féroce entre les combattants de l'EI et l'alliance arabo-kurde des FDS (Forces de sécurité syrienne).
Selon le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane, le nombre de victimes civiles attribuées à la coalition - à laquelle participent plusieurs pays occidentaux dont la France - s'élève désormais à 1 953, dont 456 enfants et 333 femmes depuis le début de l'intervention de cette dernière sur le front syrien.
Au total, plus de 320 000 personnes sont mortes en Syrie depuis maintenant 6 ans et le début du conflit civil qui a ravagé le pays. Si la guerre avait débuté suite à la répression sanglante des mouvements pro-démocratie par le régime de Bachar al-Assad, elle s'est poursuivie avec la lutte armée menée en parallèle contre les combattants jihadistes de l'État islamique.