Plus de 8 000 migrants ont été secourus ces dernières 48 heures, dont 5 000 sur la seule journée de lundi, lors d'opérations diverses menées au large de la Libye par les différentes marines militaires engagées dans le dispositif Frontex (agence européenne des frontières), épaulées par certains de leurs collègues gardes-côtes. Selon un porte-parole de ces deniers, les milliers de personnes sauvées lundi s'étaient entassées à bord de "quatre embarcations plus importantes, une plus petite et 18 canots pneumatiques". Dimanche, pas moins de 3 300 migrants avaient déjà été secourus en Méditerranée et deux corps sans vie avaient été repêchés.
2 000 migrants décédés ou portés disparus depuis le début de l'année 2017
La Garde civile espagnole a de son côté indiqué que l'un de ses navires était venu en aide ce mardi à "133 personnes qui se trouvaient à bord d'un bateau pneumatique", situé à "quelque 23 miles" des côtes libyennes. Parmi les rescapés se trouvaient 93 hommes, 17 mineurs, deux bébés et 23 femmes, dont 7 portent la vie, a précisé cette même source. L'équipage cherchait initialement à secourir deux embarcations pneumatiques signalées dans la région, mais a rapidement été contraint de s'occuper de trois autres qui naviguaient dans la zone.
Dans le même temps, leurs homologue libyens ont également secouru 147 personnes, parmi lesquelles se trouvaient 19 femmes et 4 enfants, dont le navire battait les flots à 8 miles de la ville de Sabratha, devenue l'un des principaux points de départ des migrants sur les côtes nord-africaines. Selon le général Ayoub Kacem, porte-parole de la marine libyenne, les passagers venaient essentiellement du Cameroun, du Soudan, du Sénégal et du Mali. L'intéressé a par ailleurs précisé que plusieurs embarcations de migrants avaient de nouveau été signalées ce mardi, mentionnant également la présence à leurs côtés de bateaux affrétés par des Organisations non gouvernementales. L'un de ces derniers aurait même été prié de quitter les eaux territoriales libyennes après y être entré sans autorisation, a affirmé le gradé qui accuse régulièrement les ONG engagées sur le terrain de "complicité" avec les passeurs.
Si l'on en croit le Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR), plus de 2 000 personnes ont perdu la vie, ou ont été portées disparues, en tentant de traverser la Méditerranée depuis le début de l'année.