Retranscription des premières minutes :
- « Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Patrick Roger. » « Il est 8h08, soyez libres Elisabeth Lévy, comme chaque matin, mardi, mercredi et jeudi. Bonjour Elisabeth. » « Bonjour Patrick, bonjour à tous. » « Et vous revenez sur ce 13 octobre. Hier, une date sans doute historique. » « Ah oui, le monde retiendra sans doute que ce jour-là est né le gouvernement, le corps nu de Patrick. Bon allez, blague à part.
- Oui, nous avons vécu un événement historique. D'abord, il y a eu ces images bouleversantes, en tout cas pour moi, d'un pays réuni dans l'attente, puis la joie du retour des otages. Pour les Israéliens, il n'y aura ni oubli ni pardon, mais la page du 7 octobre peut se refermer.
- Historique aussi, évidemment, pour les Palestiniens, pour le Moyen-Orient, pour le monde arabe et pour le monde tout court, qui depuis des décennies vit par procuration ce conflit sur et pour un confetti.
- Alors Trump à la Knesset, à l'Assemblée.
- « Nationale israélienne a été lyrique. C'est la fin d'une ère de terreur et de mort et les débuts d'une ère de foi et d'espérance, d'une harmonie perpétuelle entre Israël et les autres nations.
- Bon, dit en termes plus prosaïques, ce n'est pas la fin, ni même sans doute encore le début de la fin, mais un tournant décisif dans cette guerre de 100 ans, pour ne rester que dans la période contemporaine, entre Juifs et Arabes de Palestine. Alors vous savez, paix, espoir.
- J'ai déjà prononcé.
- Et j'ai déjà entendu ces mots en 93, pendant le moment des accords d'Oslo.
- J'ai pleuré en voyant Arafat et Rabin se serrer la main.
- Puis Rabin a été assassiné par un extrémiste juif.
- Ensuite, j'ai entendu Shimon Peres nous parler d'un Moyen-Orient connecté, pacifié et une vague d'attentats suicides a balayé la gauche israélienne.
- J'ai salué les accords d'Abraham. Et puis, il y a eu le 7 octobre.
- Alors pourquoi est-ce qu'il faudrait y croire, cette fois, Elisabeth Levy ? Eh bien, pour une raison évidente, parce que Donald Trump, voilà, l'homme le plus puissant du monde par fonction, mais qui, contrairement à Clinton, à Biden, à d'autres, est prêt à utiliser sa puissance, comme il l'a fait en Iran, d'ailleurs.
- Il a parlé, pour résumer, de la paix par la force.
- Et puis, il y a en plus sa personnalité imprévisible.
- Trump, on se dit que si on l'énerve, il peut envahir le Groenland.
- Voilà. Alors le Trump power, c'est ça.
- Une main de fer dans un gant de fou.
- Vous voyez, il fait un peu peur et ça fait partie de la stratégie.
- Et son plan, dans le fond, il tient là-dessus, parce que derrière le lyrisme, il y a la menace de la force qui est omniprésente à chaque étape.
- Et, par ailleurs, il n'y a aucun rôle pour l'ONU, ce qui est une excellente chose.
- En somme, il s'agit d'installer un protectorat international à Gaza.
- Alors, on pense à l'Allemagne en 1945.
- Bon, rêvons un peu, rêvons que, à la fin, il pourrait y avoir un autre avenir, une autre cause pour la jeunesse arabe et palestinienne que la haine des Juifs et d'Israël.
- En tous les cas, en attendant la paix des cœurs, la coexistence armée sous protection internationale, ce serait déjà pas mal.
- Alors, on me dit, attention, attention, le Hamas ne veut pas être désarmé.
- Ah ben oui, la belle affaire ! Et il ne voulait pas, non plus, rendre les otages.
- Mais il est lâché par ses sponsors, en tout cas, dans le monde arabo-musulman, parce qu'ici, Jean-Luc Mélenchon refuse le désarmement de ce mouvement islamo-terroriste, parce que, dit-il, la résistance armée est un droit.
- Alors, je ne sais pas si Donald Trump réussira vraiment à pacifier le Moyen-Orient, mais pour pacifier la France, Patrick, il y a encore du boulot.
- Oui, absolument.
- Merci, Elisabeth Lévy.
- Vous revenez tout à l'heure à 8h30 dans le Grand Débrief.
- Et nous en reparlerons, bien sûr.
- Je vous pose cette question sur les réseaux sociaux.
- Est-ce que vous trouvez que Donald Trump a fait le job pour la paix à Gaza ? Vous dites oui à 85%.
- Ça, c'est...
Transcription générée par IA