Retranscription des premières minutes :
- Il y en a un à vendre, c'est simple, il y en a un à vendre.
- Où est l'argent ? Où est l'argent ? Sud Radio, la radio du rugby.
- Ah oh ! D'ailleurs j'étais sûr qu'entre John Taman, les questions d'argent ne se poseraient pas.
- Ça c'est mon or ! Et mon or c'est mon argent ! Donner de l'argent à un paresseux, c'est donner de l'absinthe à un alcoolique.
- Bienvenue sur Sud Radio ce vendredi soir, Philippe Spanguero.
- Comment ça va ? Bonsoir messieurs, ça va et vous ? Ça va très bien. Un top 12 pour devenir champion du monde.
- Depuis la défaite contre l'Afrique du Sud, un refrain en refraie surface, le 15 de France ne disposerait pas assez de semaines de préparation, de vécu collectif pour rivaliser avec l'Afrique du Sud ou la Nouvelle-Zélande par exemple.
- Alors que les moyens actuels semblent être les meilleures dispositions qu'un staff n'a jamais eues, Philippe, avant de rentrer totalement dans le sujet, quand on regarde la convention actuelle et les conventions précédentes, sommes-nous mieux lotis qu'avant ? On est beaucoup mieux lotis.
- Il y a eu un consensus qui a été trouvé entre le rugby professionnel et la fédération de tutelle au bénéfice de l'équipe de France, qui n'a jamais existé auparavant, et ça il faut le saluer.
- Il y avait eu une première discussion qui avait été menée un peu dans la douleur au bras de fer sous la présidence de Bernard Laporte, qui avait déjà déverrouillé pas mal de choses, et puis ça a été encore renforcé là.
- Autant dans les règles, de durée de libération des joueurs, avec ces listes de joueurs premium, avec les joueurs non conservés renvoyés dans les clubs pour essayer d'atténuer un peu la façon dont les clubs sont pénalisés avec leurs joueurs internationaux, et puis surtout en termes de rémunération et d'indemnité compensatrice.
- Et on y reviendra tout à l'heure, mais le nerf de la guerre restera toujours l'argent entre des visions qui sont forcément divergentes.
- Et donc on n'a jamais fait mieux, donc il ne faut pas tout remettre en question après un match, et là, des débats de fond sont en train de revenir sur la table, mais le constat, c'est que le rugby français n'a jamais partagé une vision à ce point au bénéfice de l'équipe de France.
- Oui, ça c'est quand même assez clair sur ce point-là.
- Pourtant, de nombreux observateurs estiment qu'une réduction du championnat à un top 12, donc avec deux équipes en moins, et donc quatre week-ends de compétition en moins, aiderait grandement le rugby français à atteindre l'objectif supplémentaire, crème être champion du monde.
- Alors, première question, Philippe, est-ce que l'économie du top 14 pourrait prendre un tel risque de provoquer un tel bouleversement ? Alors, le risque financier, il est très élevé.
- D'abord, parce qu'on le répète tout le temps, l'économie du rugby, plus que n'importe quel autre sport, repose sur les jours de match.
- On a parlé de l'évolution des infrastructures, on a parlé des affluences dans les stades qui augmentent tous les ans, et donc forcément des revenus pour les clubs.
- Aujourd'hui, en simplifiant un peu le propos, grosso modo, pour un club qui a un stade d'une petite capacité et qui n'est pas très performant en relation publique, forcément en regard à son nombre de places dans son stade, un match à domicile, on va dire que c'est, dans les grandes lignes, 5-600 000 euros de revenus par match.
- Pour les gros clubs, qui aujourd'hui ont des infrastructures qui leur permettent d'accueillir 18-20 000 personnes, par match, et au moins 2 000-2 500 personnes en hospitalité, c'est plus d'un million par match.
- Donc vous enlevez deux matchs à domicile, c'est déjà deux millions de recettes nettes.
- À ça, vous ajoutez bien sûr des cote-parts des sponsors qui auront moins de visibilité sur la saison régulière, vous rajoutez à ça la cote-part à moins des reversions de la Ligue nationale du rugby, qui forcément aura moins de revenus parce que moins de droits télé, moins de partenaires, etc.
- Donc vous allez vite atteindre des montants, de 4-5-6 millions par club.
- Aujourd'hui, l'économie du rugby ne peut pas...
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