Retranscription des premières minutes :
- La Caisse d'épargne Île-de-France, fière de soutenir toutes les femmes, vous présente Sud Radio, Parlons Femmes, Judith Belair.
- Bonjour à toutes et à tous, Parlons Vrai, Parlons Femmes ensemble.
- Bienvenue dans l'émission qui allie les femmes, les hommes dans le combat pour le droit des femmes et puis bien sûr toutes les femmes, vous le savez, sans différenciation de culture, de religion ou d'engagement politique.
- Avec Olivia Cattin, rien n'est tiède, tout est vécu, traversé, assumé.
- Journaliste et séilliste engagée dès les années 2000 contre les violences faites aux femmes, elle est fondatrice de l'association Paroles de Femmes, pour celles qu'on réduit au silence.
- Quand son fils est diagnostiqué autiste, elle a créé SOS Autisme France et se bat pour une société inclusive.
- Aujourd'hui, Olivia, vous nous venez avec votre dernier livre, Le sens de nos vies, c'est sorti chez les impliqués éditeurs, c'est une lettre à vos filles, traversée de racines, de douleurs, de lutte et de liberté.
- On va en parler évidemment, bienvenue sur Sud Radio, Olivia Cattin.
- Merci, Judith.
- Avec plaisir.
- Sud Radio, Parlons Femmes, Judith Belair.
- Alors, Parlons Vrai, Parlons Femmes sur Sud Radio, du coup, il y a les questions qui vont avec, Olivia Cattin, c'est parti.
- Quel mot ou quelle image vous vient spontanément quand on vous parle de féminisme ? Violence.
- Oui. Pourquoi ? Parce que je crois que la vie d'une femme est quand même traversée par la violence.
- La mienne, en tout cas, l'a été.
- Elle a été d'abord par les hommes, puis après par mon fils, autiste, et donc la violence a fait partie, oui, de moi.
- Et c'est pour ça aussi que je me suis autant engagée pour le droit des femmes.
- D'accord. Donc, en fait, finalement, pour vous, le féminisme, c'est quoi ? C'est se battre contre cette violence, en fait ? C'est un combat universaliste, humaniste, pour une égalité réelle entre les hommes et les femmes.
- Qu'est-ce que ça veut dire, l'égalité entre les hommes et les femmes, pour vous ? Pour moi, c'est une égalité en droit.
- Et voilà, ça s'arrête là, parce qu'on est quand même très différents les uns des autres, et donc on a sa portée aussi, les uns aux autres.
- Donc, moi, je n'exclus pas du tout, dans le mouvement Parole de Femmes, je n'excluais pas du tout les hommes.
- Les hommes faisaient vraiment partie intégrante de mon association.
- Et puis, moi, ce qui m'intéressait, c'était aussi la précarité des foyers.
- Les monoparentaux, c'était le sujet aussi que je traînais.
- C'est un sujet toujours très actuel.
- Voilà, parce que je l'ai été, et donc je l'ai vécu, et j'avais envie d'aider les femmes qui se retrouvaient un jour dans ma situation.
- Oui, et vous le racontez d'ailleurs très bien dans votre bouquin.
- Si vous pouviez supprimer un seul stéréotype sur les femmes, comme ça, d'un claquement de doigts, ça serait lequel ? Mégère.
- Vous vous sentez concernée ? Oui, je ne sais pas pourquoi, les femmes de 50 ans, on a l'impression, non seulement on est invisibles quand même, parce que c'est vrai qu'il faut vraiment, aujourd'hui, se faire entendre.
- Quand on a 50 ans, pour s'imposer.
- Mais en plus, ce côté mégère que j'entends encore dans les médias, « Ah, ben ça va intéresser les mégères ! » Non, on n'est pas des mégères parce qu'on a 50 ans ou qu'on est mère au foyer.
- Donc c'est le fait de passer un cap d'âge, en fait, qui nous met cette étiquette-là, c'est ça que vous dites ? Oui, c'est ça.
- Et dans la bouche de certains journalistes, je l'ai entendu il n'y a pas si longtemps que ça, sur France Télévisions, et donc j'ai trouvé ça un petit peu fort de casse-le-coucou.
- Et puis alors, qu'est-ce qui fait que, quelles mesures, selon vous, concrètes, autour du droit des femmes, a vraiment changé la donne ? Depuis le temps que ça existe, maintenant, quand même.
- La loi sur l'avortement, indéniablement, en 1975, bien sûr, elle a changé la donne.
- Et le fait que ça soit inscrit dans la Constitution, vous pensez que ça change quelque chose ? Non, ça, je ne le pense pas.
- D'accord.
- Maintenant, cette loi...
- Parce que...
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