Retranscription des premières minutes :
- C'est mon devoir de citoyen.
- Je n'ai fait qu'une voix.
- Et on est ravis de vous accueillir avec Philippe David, comme chaque lundi.
- Bonjour, Madame Aurélie Gros.
- Bonsoir, Madame Cécile et Monsieur Philippe.
- Bonsoir, vous avez raison.
- Bonsoir, Stéphane Pelet.
- Bonsoir à tous les 3, 4, 5.
- Voilà, c'est ça.
- On va en parler tout de suite, d'ailleurs, avec ce sommaire de cette émission, puisque aujourd'hui, seulement un enfant d'ouvrier sur 10 devient cadre et moins de 5% des élèves des grandes écoles viennent de milieux populaires.
- Alors, comment, dans un pays qui se veut méritocratique, peut-on encore parler d'égalité des chances pour en discuter deux voix engagées, deux parcours brillants, deux incarnations d'une ambition lucide et solidaire ? Avec nous, Pierre Amougou, président de l'association Les Mindsetters.
- Bonsoir.
- Bonsoir, bienvenue.
- My English is not too bad.
- Very good.
- Comme vous êtes chercheur à Princeton, j'ai testé mon niveau d'anglais, évidemment.
- Et Voury Bannor, cofondatrice de l'association L'Ambitieuse.
- Bonsoir.
- On souhaite la bienvenue, c'est Les Vraies Voix.
- Et on est ensemble jusqu'à 20h.
- Les Vraies Voix Sud Radio.
- Et Aurélie Gros, ce soir, vous aviez envie de parler de ce sujet qui est très important.
- Eh oui, ce soir, on voulait parler de ce qui pousse ou empêche les jeunes à rêver grand.
- Et on a la chance d'avoir deux personnes, on peut dire, exceptionnelles.
- Et vous allez le voir.
- Attendez, on va voir.
- Vous allez voir, vous allez voir.
- C'est Mardin de côté, là.
- Je m'avance un peu.
- Mais c'est vrai que...
- C'est vrai que dans un pays où on proclame que quand on veut, on peut, qu'en est-il vraiment ? Quand on vient d'un milieu modeste, d'un milieu populaire, des campagnes ou des quartiers populaires, d'un territoire oublié, quand on n'a pas les bons codes, les bons réseaux ou simplement le droit de croire que c'est possible.
- Et c'est pour ça qu'on a invité ces deux jeunes engagés.
- Alors, il s'appelle Pierre Amougou.
- Et je suis ravie de l'accueillir ce soir.
- On a Wouri Bannor, qui est 24 ans, qui est aussi cofondatrice de l'association L'Ambitieuse et qui est étudiante à Dauphine, qui fait plein de choses.
- Pierre, il est diplômé de l'école normale supérieure.
- Il est chercheur à Princeton.
- Bref, je vous passe.
- Mais Wouri aussi.
- Vous êtes chercheur ? Vous avez trouvé ou pas ? Non, je plaisante.
- Vous savez ce que disait le général de Gaulle.
- Des chercheurs qui trouvent, on en cherche.
- Mais des chercheurs qui cherchent, on en trouve.
- Et moi, ce que j'aimerais leur demander ce soir, avant de commencer notre débat et d'engager une discussion autour de leur merveilleuse association et de leur merveilleux parcours, c'est comment est-ce qu'on peut encore oser dire que les inégalités sont déjà, souvent déjà jouées à la naissance ? Pierre.
- Donc, merci encore pour l'invitation.
- Vous êtes le bienvenu.
- Oui, merci.
- Pour moi, effectivement, les inégalités, elles commencent dès la naissance.
- C'est-à-dire qu'en fonction de nos parents, de leur métier, de notre lieu de naissance, on a certaines cartes et d'autres, on en a d'autres.
- Et que le jeu, finalement, il est un peu truqué.
- Et c'est pour ça qu'on ne peut pas parler d'égalité de naissance, mais d'inégalité de naissance.
- Voilà.
- Avec vous aussi, peut-être, donner votre avis aussi.
- Je ne peux que confirmer ce qu'a pu dire Pierre, dans le sens où, effectivement, quand on naît, on ne choisit pas forcément son bagage, on ne choisit pas son sexe, ni l'endroit géographique, plein de caractères, en fait, qui nous caractérisent et qu'on nous rattache, qui ne sont pas de notre sort, et qui, au final, vont avoir un impact sur tout notre parcours scolaire et professionnel, que ce soit dans notre imaginaire, dans la représentation de ce qu'on est capable de faire ou non, dans la confiance qu'on va avoir en soi ou pas, et du rapport aussi à l'école, à la scolarité, aux modèles, aux personnes qu'on va avoir et qui vont nous représenter ou non.
- Et tout ça aura un impact sur l'orientation scolaire et professionnelle.
- Et malheureusement, effectivement, comme vous le disiez, le parcours des parents va avoir aussi cette influence-là.
- Et donc, pour moi, on ne peut...
Transcription générée par IA