Retranscription des premières minutes :
- C'est mon devoir de citoyen.
- Je n'ai fait qu'une voix.
- Les vraies voix citoyennes, Aurélie Gros, Stéphane Pelet.
- Et on est ravis de vous retrouver comme chaque lundi.
- On retrouve Aurélie Gros et Stéphane Pelet.
- Bonsoir.
- Comment ça va ? Mieux serait indécent.
- Oui, tant mieux.
- On aime beaucoup parler d'indécent.
- Le président du G500 citoyen, initiateur du mouvement idéal.
- Citoyen, mouvement né d'une conviction.
- Vous le savez bien, vous les connaissez bien maintenant.
- Les gens qui traversent les crises sont aussi ceux qui répondent avec le plus de courage et d'inventivité.
- Oui, et cette émission...
- Attendez, j'ai perdu le fil, c'est ça ? Cette semaine, notre émission est placée sur le signe de la santé et de la mobilisation à venir, avec notamment la marche blanche du 4 octobre prochain, organisée par plusieurs collectifs, associations et professionnels, pour dire stop à la casse du système de santé et stop à l'abandon des malades et des soignants.
- Et avec nos invités du jour, François Derieux, porte-parole de l'Association nationale de défense des victimes de l'amiante, co-organisateur de la marche.
- Bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation.
- Arnaud Chiche, que vous connaissez bien, médecin anesthésiste, réanimateur et fondateur du collectif Santé en danger, également pilier de cette mobilisation nationale.
- Bonsoir et merci d'être avec nous.
- Soyez les bienvenus, on est ensemble jusqu'à 20h.
- Les vraies voies sud radio.
- Aurélie Gros, en 2025, il manquerait jusqu'à 100 000 soignants dans les hôpitaux publics.
- Et surtout, près de 30% des Français vivent dans un désert médical, ce qui préoccupe beaucoup nos concitoyens.
- Et on est ravis ce soir d'avoir à la fois François Derieux, au porte-parole de l'Andeva, qui oeuvre maintenant depuis 30 ans à la reconnaissance et à la réparation des victimes de l'amiante.
- Et d'ailleurs, cette année, vous êtes aussi co-organisateur de cette marche blanche autour de plusieurs autres collectifs, dont Arnaud Chiche et le collectif Santé en danger.
- Alors, on a envie de leur poser la question à tous les deux, mais pourquoi cette marche blanche, même si clairement, on peut le dire aujourd'hui, la santé en France, c'est silence.
- On souffre.
- Alors, qui commence ? Allez-y.
- Honneur aux usagers.
- François Derieux.
- On va être nombreux, alors.
- Oui, je crois qu'effectivement, on est nombreux à ressentir la dégradation du système de soins.
- Donc moi, ici, je représente en effet les victimes de l'amiante.
- Donc c'est l'amiante, on l'oublie, mais c'est quand même 3000 morts par an, encore aujourd'hui.
- J'allais vous demander les chiffres, justement.
- L'amiante a été interdite en 1er janvier 1997.
- Et compte tenu qu'il y a un temps de latence, assez élevé entre l'exposition et l'apparition des cancers, on s'attendait à ce que ça commence déjà sérieusement à diminuer.
- Et ça ne faiblit pas.
- Le marqueur spécifique, c'est le mésothélium, qui est le cancer de la plèvre.
- Le cancer de la plèvre, il y en a toujours autant.
- Avec une petite spécificité, c'est qu'apparaissent aujourd'hui les cancers chez des gens qui ont été faiblement exposés, notamment des femmes.
- Donc des cancers environnementaux, des gens qui ont été exposés parce qu'ils vivaient à proximité d'entreprises d'amiante, parce qu'ils habitent ou ils travaillent dans des bâtiments qui contiennent de l'amiante, ou parce qu'ils ont été au contact de gens, par exemple des femmes, qui secouaient les bleus de leur mari avant de les laver dans la machine à laver.
- Et donc voilà, ça produit aujourd'hui des cancers.
- Alors pourquoi nous participer à cette marche blanche ? Par exemple, pour prendre un exemple précis, il y a deux ans à peine, on a appris que le dispositif national de surveillance du mésothélium allait s'arrêter faute de moyens.
- C'est Santé publique France qui le suit.
- Alors qu'il y a 3000 morts par an ? Oui, c'est ça, vous avez bien dit.
- C'est-à-dire autant que sur la route quoi.
- C'est ça.
- Donc, et c'est un dispositif, c'est pas qu'un dispositif pour améliorer la connaissance, c'est un dispositif qui va suivre les malades, qui va comparer des protocoles thérapeutiques pour pouvoir les évaluer.
- Enfin, il y a beaucoup de choses qui sont hyper intéressantes.
- Donc les victimes de l'amiante, c'était une catastrophe évitable.
- Si on avait pris les mesures, il n'y aurait pas...
Transcription générée par IA