Retranscription des premières minutes :
- C'est mon devoir de citoyen.
- Je n'ai fait qu'une voix.
- Et ils sont avec nous et chaque fois qu'ils sont là, c'est toujours pour de l'émotion, de l'engagement.
- Bonsoir Aurélie Gros.
- Bonsoir.
- Bonsoir Stéphane Pelet.
- Vous m'avez reconnu.
- Je vous ai reconnu, vous êtes malade.
- Vous êtes bien couvert là.
- Père Noël, c'est moi.
- Il vous manque deux, trois trucs quand même.
- La barbe, les cheveux blancs.
- Oui, c'est ça.
- Mais bon, heureusement.
- Pour la barbe et les cheveux blancs.
- On a dit.
- En tout cas, chers amis, en cette période de fête, certains enfants ne rentreront pas chez eux pour Noël.
- Ils seront à l'hôpital.
- Loin des sapins, des rires et des odeurs de chocolat chaud, Philippe.
- Et en France, chaque année, plus de 2000 enfants et adolescents sont diagnostiqués d'un cancer dont de nombreux l'infôment.
- Et on va en parler avec David Journeau qui est avec nous.
- Bonsoir.
- Bonsoir à vous, merci.
- Mettez-vous près du micro.
- Très près.
- Vous pouvez tirer.
- Il y a du calme.
- Il y a du calme, d'accord.
- C'est bien, on entend bien là ? Exactement.
- Vous êtes le père de Sacha.
- En 2014, après le décès brutal de votre fils, vous avez décidé de transformer...
- votre peine en combat.
- Et on va en parler jusqu'à 20h.
- Soyez les bienvenus.
- Merci à vous.
- Ma chère Aurélie Gros, c'était important, forcément, à Noël, de se dire que, voilà, des enfants sont à l'hôpital et il y a encore des mobilisations pour aller les faire rire, leur changer les idées.
- Il y a des engagements qui sont toujours très importants et dont il faut parler.
- Alors, il y a des vrais Père Noël citoyens, même hier, d'ailleurs.
- Le 14 décembre avait lieu la onzième édition du Noël de Sacha.
- Une journée pas comme les autres, née d'une promesse d'un papa.
- Oui.
- Aujourd'hui, Père Noël.
- Comme quoi, il y a des vocations qui arrivent après.
- Un papa Père Noël, dont le fils a disparu il y a maintenant 11 ans.
- Et on est vraiment ravis de vous avoir, David Journeau, avec nous ce soir parce que vous avez transformé une véritable tragédie, on n'ose imaginer, en...
- en un engagement, voire une mission.
- Vous êtes en mission commandée, en service commandé.
- Je vous ai parlé tout à l'heure, je crois que j'ai parlé beaucoup, beaucoup, beaucoup, et je voudrais rebondir vite fait dans ce qu'a dit David tout à l'heure, en parlant des Pères Noël.
- Philippe David.
- Vous, c'est votre prénom, moi c'est mon nom de famille, mais c'est pareil.
- J'ai retenu David.
- Ce qui m'intéresse toujours.
- Et donc, en fait, il y a trois vies dans la vie d'un homme.
- Vous savez qu'il y a, quand on croit au Père Noël, quand on fait le Père Noël et quand on ressemble au Père Noël.
- Alors moi, je suis dans la troisième vie parce que j'ai la barbe.
- Et je pense que je ressemble au Père Noël.
- Effectivement, Aurélie, vous avez raison.
- J'ai essayé de transformer ça.
- D'abord, je transforme ça parce que la maladie qu'a pris mon fils, c'est une maladie qui est invisible, qui ne se voit pas, c'est un cancer, c'est une leucémie, et donc c'est un ennemi que j'essaye de combattre, de faire reculer, et si je dois l'abattre, et bien je l'abats.
- Donc, c'est mon rôle.
- Et à tel point que, évidemment, je me suis posé 12 000 questions à un moment où j'ai fermé les yeux de mon garçon Sacha.
- Comment j'allais faire pour survivre à ça sans que ma famille puisse en subir les conséquences.
- Sacha, à l'époque, il m'avait annoncé pour la première fois que j'allais être papy et que lui allait être tonton et continuer son combat, comme il disait.
- Papa, je me bats pour guérir.
- Je me bats parce que on peut vivre avec une maladie.
- Il combattait cette maladie, même avec une maladie donc il voulait vivre.
- Il avait cette détermination, cette force, en tout cas.
- Aujourd'hui, j'ai cette mission.
- A tel point que, je voulais en arriver là, je me suis dit peut-être qu'on m'a pris mon fils, mon fils à moi, pour que je sois utile pour les enfants des autres.
- Je ne...
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