Retranscription des premières minutes :
- Exude Radio Bercov dans tous ses états, les perles du jour.
- Qu'est-ce qu'il fait, qu'est-ce qu'il a, qui c'est celui-là ? Complètement toqué, ce mec-là, complètement gaga.
- Il a une drôle de tête, je dis pas.
- Non, il n'a pas une drôle de tête, Gabriel Attal, il est sympathique, il est le chef des députés Renaissance.
- Mais il a déposé, vendredi dernier, une proposition de loi à l'Assemblée Nationale pour élever le capitaine Alfred Dreyfus, la fameuse historique Alfred Dreyfus, je rappelle, né en 1859, mort en 1935, à titre posthume, donc bien sûr, au grade de général de brigade.
- Alors voilà, très bien, rendons tous les hommages qu'on veut à Dreyfus, il y a eu des films magnifiques, dont celui de Roman Polanski, le j'accuse, le fameux j'accuse.
- Mais qu'est-ce que ça veut dire aujourd'hui ? Qu'est-ce que ça veut dire de dire aujourd'hui, en 2025, on connaît toute l'histoire de l'affaire Dreyfus, terrifiant son accusation, l'escroquerie du procès, etc., le bagne et tout ça, et ça a été l'affaire, je dirais l'affaire de la fin du 19e siècle et le début du 20e, et bien voilà, alors il y a eu effectivement une tribune signée par d'honorables personnes, Pierre Moscovici, Frédéric Salabarou, et le président de la maison, Zola Musa Dreyfus, très bien, et il a appelé à ce qu'un ou plusieurs parlementaires, et pourquoi pas la représentation nationale tout entière, s'emparent maintenant de ce combat, voilà.
- Donc Gabriel Attal estime que les cinq années de déportation et d'humiliation de Dreyfus sur l'île du Diable ont irrémédiablement, et c'est vrai, qu'il ait freiné sa carrière militaire, il est incontestable que sans cette injustice, il aurait naturellement accédé au plus haut grade.
- Très bien, très bien, on peut l'accepter.
- Mais dites-moi, la seule chose que vous trouvez à faire aujourd'hui, c'est d'élever à titre posthume le capitaine Dreyfus au rang de général ? Mais ça va lui apporter quoi à Dreyfus ? Ça va apporter quoi à la cause de Dreyfus qui est heureusement totalement entendue ? Et je vais vous dire, en fait, c'est un appel de la com', de la pure, chimiquement pure, totalement déplumée de la communication.
- Vous n'avez pas autre chose à faire, vous n'avez pas autre chose à faire que de vous occuper de ça, d'élever un mort, et d'élever un mort à qui, heureusement et grâce à Zola, parce qu'il faut se rappeler, c'est grâce à Zola, j'accuse, à qui il a été rendu justice, vous allez vous le faire au temps de général.
- Mais c'est quoi ça ? C'est à ça que vous pensez toute la journée ? Vous n'avez pas autre chose à faire avec tous les problèmes qui se passent en France, avec l'insécurité, avec tout le reste, on ne va pas étayer ? Ah oui ? Écoutez, évidemment, c'est tellement plus facile de s'occuper des morts que de faire attention aux vivants.
- Et évidemment, peut-être que, écoutez, faites ce que vous voulez, c'est très bien, faites le général, faites le maréchal, il n'y a aucun problème.
- Mais je vais vous dire, occupez-vous de ce à quoi vous êtes payés et ce à quoi vous êtes consacrés, chers politiciens.
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Transcription générée par IA