Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, le grand matin week-end, 7h-10h, Laurence Garcia.
- A 7h11, c'est notre carte blanche au festival de l'été, direction le Cabaret Vert, qui a lieu jusqu'à dimanche à Charleville-Mézières, dans les Ardennes.
- Bonjour Cédric Cheminot.
- Bonjour.
- Directeur adjoint du festival, lève tôt et couche tard, j'imagine.
- Vous n'avez pas dû beaucoup dormir, vous non, cette nuit ? Oui, effectivement, j'ai quasiment pas dormi.
- Bon, c'est très sympa d'être avec nous ce matin.
- Depuis jeudi, maintenant, est-ce que les festivaliers sont au rendez-vous ? Il y a eu pas mal de monde ? Oui, une première journée à 25 000 personnes, et puis une nuit hier quasiment complète à 30 000, donc on est très satisfaits.
- Avec des chaleurs, j'imagine, aussi à anticiper, même si là, peut-être, ça va être moins étouffant aujourd'hui.
- Oui, et puis vous savez, nous, on est dans le Nord, là-haut, donc finalement, on respire bien, et puis le festival est autour d'infos.
- Il pleuve, donc on était bien.
- À la fraîche.
- Et la pâte du cabaret vert, comme à chaque fois, c'est une programmation éclectique, intergénérationnelle.
- Oui, ça va, une programmation qui va de Big Fleu Holy, DJ Snake, jusqu'à Queen's Stone Age, ce soir, ou Will Smith.
- C'est ça.
- Tiens, Will Smith, il est là, il est là chez vous, il est là avec nous.
- On l'écoute.
- Cédric Cheminot, c'est quoi le fil conducteur de votre programmation ? Est-ce qu'il y a, je ne sais pas, des familles, des artistes du cabaret vert ? Le cabaret vert a cette particularité d'avoir une grande scène, une main stage qui rassemble un peu des grandes têtes d'affiches nationales et internationales, mais surtout la particularité d'avoir trois scènes thématiques, très fortes, une scène rap, électro, une scène rock, métal et une scène autour de la culture jamaïcaine.
- Donc, avec ces trois espaces de liberté musicale, on s'amuse beaucoup.
- Oui, j'imagine.
- Alors, il y a la musique, puis il y a un grand salon de BD aussi.
- Effectivement, depuis 2005, on a lancé, en plus de la musique, un salon BD avec 70 auteurs français, internationaux, qui viennent rencontrer le public, dédicacer leurs œuvres, créer des ateliers.
- Des modèles vivants autour du manga, etc.
- Le cabaret vert, festival éco-responsable, comme on dit, mais depuis le début, parce que vous, vous n'avez pas attendu qu'on parle de dérèglement climatique.
- Oui, c'est un festival pionnier en la matière.
- Depuis 2005, on a une charte d'engagement du développement durable autour du tri des déchets, la décarbonation du festival, les circuits courts.
- Il n'y a rien sur tous les stands de restauration ou de bars qui fait plus de 200 kilomètres.
- L'idée, au départ de ce festival, c'était la valorisation d'un territoire.
- Et puis, en fait, tout naturellement, la valorisation, elle se passe aussi à travers les différents produits qu'on y consomme.
- Et puis, au fil du temps, l'avenir nous a montré qu'on a eu raison au départ.
- Et comme quoi aussi, on peut le dire, Cédric Cheminot, bon là, même si c'est sur quelques jours, mais l'écologie, quand elle est ludique, festive et collective, elle est efficace aussi.
- Oui, on travaille beaucoup sur la mobilité des publics.
- C'est un axe important.
- Quand on veut décarboner des événements de masse, comme ça, plus de 100 000 personnes, surtout sur un territoire semi-rural.
- Et on travaille sur l'écart, les trains de nuit.
- Avec la région Grand Est, vous pouvez rentrer chez vous avec un retour à 1 euro en train.
- Et on voit que ça prend et que ça fonctionne.
- On le sait, il y a beaucoup de festivals déficitaires cet été à cause de l'inflation, du montant des cachets.
- Comment ça se passe pour vous, au Cabaret Vert ? Oui, ça va être difficile.
- On est confrontés à des problèmes.
- On est confrontés aux mêmes contraintes que les autres, avec cette spécificité d'être un festival 100% associatif.
- C'est 2800 bénévoles qui portent ce festival encore en 2025.
- C'est un colosse aux pieds d'argile, comme on dit.
- On met un petit peu notre vie en jeu tous les ans.
- Là, on verra dimanche, on fera les comptes.
- Oui, c'est ça.
- Et tout en voulant des tarifs accessibles pour une culture populaire...
Transcription générée par IA