Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Allez, nous sommes avec Éric. Bonjour Éric.
- Bonjour Jean-Jacques.
- Comment ça va mon cher Éric à Saint-Rémy de Provence ? Dans les Alpilles, au pied des Alpilles, comment ça va ? Ça ne peut aller que bien à Saint-Rémy.
- Oui, ça va bien quand on travaille dans un cadre comme le nôtre, c'est vrai, vous avez raison de le dire.
- J'attends toujours la visite de mon voisin gardois, M. Bourdin, que je norme forcément.
- Non, non, ça va très bien, mais ça ne nous empêche pas d'être confrontés à tout le quotidien que subit notre profession.
- Alors l'eau, justement, on parlait de l'eau tout à l'heure avec le sénateur qui était avec moi.
- Il faut absolument... C'était une information que nous donnait Rémy André tout à l'heure.
- Dans le nord de la France notamment, dans le nord de la France, mais tout le nord de l'Europe, il va y avoir une sécheresse.
- Ça a commencé d'ailleurs. Et l'été sera chaud et sec.
- L'eau, c'est un problème pour vous maraîchers, Éric.
- Alors l'eau, c'est un problème pour tous les maraîchers et tous les producteurs, tous les agriculteurs.
- Oui, les cultivateurs, les éleveurs aussi.
- Les cultivateurs et tout ça. C'est vrai que nous, nous bénéficions ici du barrage de serre-ponceau, qui délaisse tant par l'adurance des serres notamment, et le canal des Alpines qui nous permet, qui traverse, qui fait 140 km, qui traverse une vingtaine de communes, et qui nous permet de réguler et d'avoir de l'eau pour justement pouvoir travailler.
- Mais le problème de l'eau, il est pris à compte au sens, dans le sens où, par exemple, quand on prend la plaine de Croix, où les producteurs de foin, notamment, se servent du canal de Provence, du canal de Craponne et tout ça, pour irriguer leur terre, mais une grande partie de cette eau, par infiltration, réalimente les nappes.
- Donc c'est quand même... Je dis toujours que nous, on utilise l'eau. On ne gaspille pas de l'eau. On utilise l'eau.
- C'est vrai.
- Parce que nous, comme je dis toujours, vous me donnez de l'eau, des graines, on produit des tomates, on plante des arbres, on fait tout ce que vous voulez avec de l'eau.
- Nous, on n'est pas des gens qui gaspillent.
- Et la gestion de l'eau, elle doit être faite communément et prioritairement par d'autres, par le monde agricole, parce que si on n'écoute que des lobbies ou si on n'écoute que des écolos, on n'arrivera à rien sur le problème de l'eau.
- Bien sûr. Bien sûr. Vous savez utiliser l'eau comme il faut, Éric.
- Bien sûr qu'on sait utiliser l'eau. On utilise du goutte-à-goutte pour réduire la consommation d'eau. On utilise du micro-G.
- Bien sûr qu'on sait utiliser l'eau, mais depuis toujours, on sait utiliser l'eau.
- Le monde agricole n'a jamais gaspillé l'eau.
- Bien sûr.
- Comme certaines activités. Et juste pour faire une petite parenthèse pour ce que disait tout à l'heure mon collègue, puisque dans le monde agricole, le sénateur qui était, je sais pas si vous le savez, dans la Loire au passe-lundi, en ce qui concerne, je vais vous faire une petite parenthèse parce que c'est relativement important, sur les produits phytosanitaires, et il l'a cité plusieurs fois et on se bat pour ça, on se retrouve face à une administration qui nous supprime des produits phytosanitaires.
- Je pense par exemple à l'Auberon pour la caruse bronzée et les acariens de tomates, qui restent sans traitement, puisque paradoxalement, on nous interdit par exemple le soufre aux poudres, complètement débile, alors que c'est un produit bio.
- Je pense au Movento qui va disparaître pour le traitement de pucerons sur les pêchés.
- Et il faut savoir qu'outre la disparition de ces produits-là, tous les parasites qu'on traite sont porteurs de virus.
- Et notamment, je pense à... Hier, j'étais à une réunion sur le mine de Château.
- Je pense par exemple au problème du Movento, le puceron qui est porteur de la charka pour les pêchés.
- C'est un drame de supprimer de produits sans les intermettir.
- Bien sûr.
- On se tire.
- C'est une balle dans le pied. C'est hallucinant.
- Et hier, pour finir, M. Brunet, on avait...
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