Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- On va s'adapter à la chaleur, à la canicule, nous sommes avec Sarah qui est à Bellegarde, qui est prof de français au collège, que nous connaissons bien ici sur Antenne de Sud Radio. Bonjour Sarah.
- Bonjour et bonjour à toute l'équipe.
- Merci beaucoup ma chère Sarah. Alors vous êtes, je le rappelle, prof de français au collège à Bellegarde, dans le Gard.
- Dites-moi, vous, d'abord, les collèges sont encore ouverts là, toute la semaine, jusqu'à la fin de la semaine ? Oui, tout à fait, puisque nous avons la correction du brevet.
- C'est-à-dire qu'on a toujours des tâches de fin d'année à accomplir jusqu'au 4 juillet.
- C'est normal ça, il faut corriger les copies.
- Oui, et en plus on a les corrections, donc on nous enferme dans des salles et on doit corriger, on ne peut pas bouger.
- Oui, vous ne pouvez pas bouger, oui.
- Et on n'a aucune installation, on n'a pas de clim, on n'a pas de ventilateur.
- Là, il y a eu des mails qui ont été envoyés, amenez vos ventilateurs.
- Ah bon, on vous demande de venir avec votre ventilateur.
- Certains établissements, certains.
- Certains, oui.
- Bon, écoutez, oui, les établissements, les écoles ne sont pas adaptées.
- Il faut dire qu'on va être obligés de s'adapter à ces canicules à répétition.
- On a eu des fortes chaleurs dans le passé, mais aujourd'hui elles sont à répétition.
- Qu'est-ce que vous vouliez dire d'autre ? Moi, je trouve ça extrêmement drôle, en fait, qu'il y ait en même temps cet épisode.
- En fait, il y en a tout le temps.
- Comme vous dites très justement, de toute façon, vous connaissez le département.
- Nous, dans le Gard, il fait toujours entre 37 et 40 degrés dans tout le mois de juin.
- Chaque fois qu'on a le brevet, il y a des gamins qui tombent dans les pommes à cause de la chaleur.
- Ça ne fait bouger personne.
- Et surtout, c'est particulièrement drôle parce qu'on repense encore les rythmes scolaires.
- C'est toujours le marronnier qui ressort.
- L'idée étant évidemment de travailler jusqu'au 15 juillet et de reprendre le 15 août.
- En fait, c'est vers ça que le gouvernement voudrait tirer.
- Or, quand on voit la situation et l'inadaptation des...
- L'établissement, ça fait vraiment sourire.
- Parce que si vraiment ils veulent aller vers ça, dans ce cas-là, il faut mettre des moyens.
- Oui, mais 15 juillet, 15 août, vous exagérez un peu, Sarah.
- Il s'agit de raccourcir...
- Enfin, remarquez, aucune loi, aucun texte de loi n'est préparé pour l'instant.
- C'est une volonté qui existe, un débat sur les rythmes scolaires.
- En fait, il faudrait peut-être raccourcir les vacances intermédiaires, non ? Moi, je pense que non. Je vais vous dire pourquoi.
- Parce que les conditions d'enseignement...
- Je suis partiale, mais les conditions sont tellement de plus en plus dures qu'on a vraiment besoin de repos.
- Aussi bien les profs que les élèves.
- On le voit très bien.
- Avant les vacances d'avril, les enfants sont complètement hystériques.
- On s'en rend bien compte.
- Ils sont fatigués, ils sont nerveux, etc.
- Le problème n'est pas tant les rythmes scolaires que l'inadaptation.
- On enseigne n'importe quoi.
- Il n'y a plus de contenu.
- On leur raconte des trucs qui sont à la mode.
- Par exemple, la triée des déchets.
- Le véritable enseignement pur et dur disparaît de plus en plus.
- Et les enfants ne sont pas idiots.
- Ils ne sentent pas le sens de l'école.
- Et c'est pour ça qu'ils sont aussi électriques.
- Alors, au lieu de changer le fond, c'est-à-dire de leur donner bien à bouffer, je veux dire intellectuellement, des choses sérieuses, on continue à faire des petits trucs ridicules et on discute sur les rythmes scolaires.
- C'est une manière d'éviter le fond du débat.
- Et ça fait 20 ans qu'on progresse comme ça.
- Et à mon avis, tout ça, ça en fait partie.
- Merci beaucoup, Sarah.
- Claudine est à Niort.
- Bonjour, Claudine.
- Oui, bonjour, Jean-Luc Bourdin.
- 38 degrés aujourd'hui à Niort.
- Oui, 38 degrés, oui.
- 38 degrés, on s'adapte.
- Comment vous adaptez-vous, vous, Claudine ? C'est l'avantage de l'humain.
- C'est qu'il peut s'adapter, en règle générale.
- Oui, oui, oui.
- Je suis d'accord avec...
Transcription générée par IA