Retranscription des premières minutes :
- François Bayrou reste-t-il sur un siège éjectable ? On attendait beaucoup de son audition en commission d'enquête parlementaire cette semaine sur l'affaire Betarham.
- Il a été malmené par un certain nombre de députés, en tout cas par leur question. Ça a duré plusieurs heures. Finalement, il s'en est sorti.
- Et ce qu'il a fait le plus dur, c'est ce qu'on va voir avec nos deux invités qu'on accueille avec plaisir. Sylvain Berrios, bonjour.
- Bonjour. Bienvenue sur Sud Radio. Député apparenté Horizon du Val-de-Marne, membre donc du socle commun et de la majorité présidentielle.
- Aminata Nyakate, bonjour. Bonjour. Bienvenue sur Sud Radio. Vous êtes porte-parole du parti Les Écologistes, conseillère de Paris.
- Est-ce que François Bayrou a fait le plus dur cette semaine en répondant pied à pied pendant plusieurs heures aux députés qu'il interrogeait dans le cadre de l'affaire Betarham ? En tout cas, ce n'était pas un moment facile pour lui.
- Bien le concevoir. Mais je pense que ce n'est pas terminé, puisque les auditions continuent. On attend les conclusions du rapport de la commission d'enquête.
- Et puis il va se poser la question de si, oui ou non, il y a eu parjure. Est-ce que François Bayrou se rend coupable de parjure ? Ce qui serait grave. Ou est-ce que ce sont tous les autres protagonistes, le gendarme, l'enseignant, le magistrat ? Est-ce que tous ces interlocuteurs-là se sont rendus coupables de parjure ? Ça me paraîtrait assez étonnant.
- C'est une enseignante, effectivement, qui a été chargée d'ailleurs par François Bayrou au cours de cette audition. Est-ce que vous craignez, vous avez craint, vous qui êtes membre de la majorité, Sylvain Berrios, que cette audition se passe mal au début ? Oui. En fait, dans cette affaire, on fait de cette commission d'enquête une commission pour essayer de faire tomber François Bayrou. Un peu comme si faire tomber François Bayrou, c'est en fait la LFI qui prend en otage les victimes et qui en fait son beurre électoral.
- Et qui étale ça tout au long de la saison. En vérité, c'est que dans cette affaire Bétharam, d'abord, vous avez des victimes dont on a assez peu parlé. Je suis pas sûr que faisant tomber François Bayrou, on ait des victimes.
- Je suis pas sûr que ce soit la bonne solution. Et surtout, je ne suis pas sûr qu'en poursuivant l'objectif de faire tomber François Bayrou, on résolve la situation. On a eu des dysfonctionnements. Il y a eu des dysfonctionnements à la fois dans les alertes, au niveau de la justice, au niveau même de tous ceux qui ont eu à connaître...
- On doit être capable de trouver des mesures correctrices pour que ça ne se reproduise pas. Et aujourd'hui, moi, je ne suis pas sûr du tout que dans la situation dans laquelle on est, en France, des Bétharam ne puissent pas se reproduire.
- Et c'est ça qui intéresse. Sinon, c'est faire offense aux victimes. Et c'est quand même la seule vérité qui compte. C'est celle des victimes. Et la seule douleur qui compte, c'est celle des victimes.
- Et on doit y penser et ne pas prendre les victimes en otage comme un beurre électoral plus létal.
- Plusieurs bémols à ce que vous venez de dire malgré tout.
- L'objectif de cette commission, c'est effectivement la protection de l'enfance. Et cette commission d'enquête, elle a sa première vocation, c'est d'émettre des recommandations.
- Il y a toutes les trois minutes, un enfant est victime de viol, d'inceste, d'agression sexuelle. On est au lendemain du rapport de la Civis. C'est 160 000 enfants par an qui sont victimes de ces agressions.
- Et c'est ça. Et est-ce qu'il y a une responsabilité d'un Premier ministre qui, arrivé en fonction, supprime le ministère en charge de l'enfance, le ministère délégué, et crée un vague au commissariat.
- Une défense curieusement silencieuse.
- Ça, c'est une vraie question politique.
- Et donc, le contrôle des écoles privées.
- Mais faire tomber François Bayrou n'appartient pas à rien.
- C'est pas sujet.
- Parce que vous avez dit, c'est la France insoumise qui veut faire son beurre électoral de cette commission.
- Oui, c'est vrai qu'il y avait un rapporteur insoumis très offensif, Paul Vannier.
- Mais il y avait...
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