Retranscription des premières minutes :
- Je suis animé par une ambition et une seule, servir, être utile à mon pays.
- Mesdames et messieurs, huit mois, c'est court.
- Être Premier ministre est l'honneur de ma vie.
- Et je ne le cache pas, il y a évidemment une frustration à quitter mes fonctions au bout de huit mois seulement.
- Je dis que ma détermination à agir pour les valeurs de la République est intacte.
- Je suis convaincu que dans d'autres circonstances, nous aurions mené ce travail à mon port.
- Le lien que nous avons est ce que j'ai de plus précieux.
- Comptez sur moi pour continuer à le tisser.
- Donc on revient sur ce sondage, mon cher Frédéric, où la question qu'on pose, c'est cette fragilité finalement du bloc central.
- Oui, c'est un enseignement majeur de ce sondage faible fiducial pour l'opinion et Sud Radio.
- On voit à quel point le contexte récent, la chute de François Bayrou, la démonétisation et le rejet très fort éprouvé à l'égard d'Emmanuel Macron, impactent les principales figures du bloc central.
- Puisqu'Edouard Philippe fait mieux que les autres, mais il est même qualifié pour le second tour, mais il est à 16%.
- Il était à 21% dans une enquête, une fois fiduciale, Paul Segarro.
- C'est une usure ? C'est une vraie baisse.
- Gabriel Attal, qui tutoyait les 16-18%, n'est plus qu'à 10%.
- Ça ne veut pas dire qu'ils sont irrémédiablement perdants, mais on voit à quel point, pour ces candidats, je mets de côté...
- François Bayrou, avec 3%, c'est une candidature aujourd'hui de témoignage.
- Je le répète, ça peut aussi changer.
- Au niveau de François Hollande.
- Gérald Darmanin ne s'est pas vraiment déclaré candidat.
- Mais pour ceux qui sont vraiment aujourd'hui plutôt candidats, à savoir Edouard Philippe et Gabriel Attal, c'est comment articuler un programme de rupture, parfois ambitieux.
- On a bien entendu Gabriel Attal à Arras la semaine dernière.
- Il y avait des mesures choc.
- Et la perception chez les Français qu'ils restent attachés, entachés, si je puis dire, de ce rejet à l'égard d'Emmanuel Macron.
- Comment créer la rupture tout en étant vus comme proches ? Rappelez-vous, le Nicolas Sarkozy de 2007 avait très bien réussi, alors qu'il était dans les gouvernements Chirac quasiment pendant 5 ans.
- Il y a eu quelques mois où il n'est sorti.
- Il a quitté le ministère de l'Intérieur en mars 2007, quelques semaines, quelques jours avant l'élection.
- Jamais il n'est apparu comme le sortant.
- Jamais il n'est apparu comme un Chiracien.
- Mais aujourd'hui, Edouard Philippe et Gabriel Attal apparaissent, à tort ou à raison, ils ont des images différentes.
- Edouard Philippe s'est déscoché d'Emmanuel Macron en 2020.
- Gabriel Attal n'a pas du tout la même image en termes de proximité qu'Emmanuel Macron.
- Pour l'instant, ils rentrent dans l'atmosphère et ils sont, si je puis dire, fragilisés par cette assimilation avec le macronisme.
- Moi, je me fais une réflexion, vous allez me dire si je me trompe ou pas.
- Ceux qui sont restés au gouvernement, c'est-à-dire Attal, Darmanin, Bayrou, implosent ou explosent, comme vous préférez.
- Et celui qui est parti depuis longtemps, dans le bloc central, arrive à se maintenir, c'est Edouard Philippe.
- Est-ce que finalement, Emmanuel Macron ne porte pas la chkoumoud ? Non, je ne parlerai pas en ces termes, mais on a un président...
- C'était plus beau, vous avez compris.
- Non, mais j'ai compris, comme le film avec Belmondo.
- On a un président qui est très fortement rejeté, dans le baromatif Fabius Dédé, qui est le plus ancien de la Ve République.
- Seul François Hollande a fait moins bien que lui à quelques reprises.
- Il a une part de très mécontent qui est maintenant...
- Majoritaire, dans les qualitatifs, dans ce que disent les Français spontanément.
- Et c'est très ancré.
- Il y a l'idée que la ruine du pays, la dette, c'est lui.
- Il y a un regard moins critique sur l'international, mais en parallèle, l'idée qu'il a abandonné les Français, qu'il est responsable de cette crise parlementaire avec la dissolution, ça fait beaucoup.
- Et cette image, en termes de déconnexion, l'idée que les Français nous disent, ils ne nous connaissent pas, ils ne nous écoutent pas, ils ne nous comprennent pas.
- Donc c'est très lourd.
- Maintenant, on sait très...
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