Retranscription des premières minutes :
- Monsieur le Président, pensez-vous que les pays membres de l'OTAN devraient abattre les avions russes s'ils pénètrent dans leur espace aérien ? Oui, je le pense.
- Plus tard dans la journée, cette fois aux côtés du Président Macron, Donald Trump en remet une couche.
- La Russie est peut-être un tigre de papier. Je ne sais pas ce qu'ils sont, mais trois ans et demi de combats et de tueries, 7000 personnes tuées chaque semaine pour rien, pour rien, c'est une situation très triste.
- Toujours aussi imprévisible, le Président américain est même allé jusqu'à affirmer sur son réseau social Truth qu'avec le soutien de l'Union européenne et de l'OTAN, l'Ukraine est en mesure de reconquérir l'ensemble de son territoire dans sa forme initiale, et peut-être même d'avancer encore plus loin sur le territoire russe.
- Les vraies voix Sud Radio.
- Et Philippe Bilger, comme le dit Trump, est-ce qu'il peut regagner l'ensemble de son territoire et même plus face à la Russie ? Est-ce que c'est possible ou impossible ? Que disent les auditeurs ? Alors un très large impossible à 90%.
- Oui, c'est ça.
- Mais immédiatement, j'éprouve un très grand sentiment de satisfaction à l'idée de voir Trump changer de casac psychologique et intellectuel, soutenir à fond le Président Zelensky.
- Après, je suis beaucoup plus réservé sur la possible concrétisation de cette affirmation.
- Et à la suite de ces multiples fluctuations, même sur l'Ukraine, mais là, ça me fait plaisir, il défend Zelensky, mais je ne crois pas que dans la situation actuelle et dans le futur, il pourra regagner complètement ce qu'il a perdu, même si évidemment je suis à fond, très modestement, derrière l'Ukraine et contre le dictateur Poutine.
- Alors moi, je crois que vu la quantité de territoire à reprendre, c'est pas demain la veille que l'Ukraine va reprendre tous les territoires, notamment le Donbass, la Crimée, etc.
- Mais surtout, qu'est-ce que ça veut dire « et même plus » ? Il envisage que l'Ukraine annexe un morceau de la Russie, c'est le « et même plus » qui pose question, et ça me semble totalement irréaliste.
- Je crois qu'il ne faut pas faire cas de ce que dit Trump au mot près, parce que vous avez remarqué qu'à chaque fois, il finit par « c'est pas bien, c'est pas gentil ».
- J'ose le ton et en même temps, je m'ignore.
- Ça me rappelle Coluche un peu, je ne suis ni pour ni contre, mais rien au contraire.
- Et donc, ce garçon-là, effectivement, il a peut-être un effet déstabilisant sur Poutine, parce qu'on ne sait pas comment on pourrait agir, parce qu'il peut très bien appuyer sur un bouton lui aussi pour donner l'ordre de marche.
- Mais moi, je ne suis intimement pas persuadé.
- Très clairement, aujourd'hui, c'est un jeu de dupes, une bonne conscience, toujours pareil.
- Et il a bien dit « autant Europe, débrouillez-vous ».
- Et notre invité, le général Dominique Trinquant, est avec nous.
- Général, bonjour, merci d'être avec nous sur Sud Radio.
- Vous êtes expert militaire en géostratégie.
- On est un peu abasourdi face à ce...
- volte-face de Trump, qui est quand même à l'encontre de ce qui se passait il y a plusieurs mois.
- Comment expliquer cette attitude et cette situation ? Écoutez, je crois qu'on est face à une grande déception de M. Trump.
- J'ai presque envie de dire une déception amoureuse vis-à-vis de M. Trump, vis-à-vis de M. Poutine.
- Il pensait que grâce à ses relations, il arriverait à le convaincre.
- Il s'aperçoit que ce n'est pas vrai.
- Maintenant, dans sa citation, on oublie toujours de dire que c'est l'Ukraine avec l'Europe.
- Donc ça veut dire, d'une certaine façon, que les États-Unis se désengagent.
- En gros, si l'Ukraine veut continuer, elle pourra continuer, l'Europe l'aidera.
- Mais ça n'est pas le problème des États-Unis.
- Mais mon général, quand on voit ce qui s'est passé...
- Excusez-moi, Philippe Miller.
- Ces dernières semaines, notamment avec des incursions de drones, des incursions d'avions au-dessus de l'Estonie, au-dessus de la Pologne, est-ce que, quelque part, il n'y a pas de quoi être inquiet ? Surtout que, désolé, l'OTAN sans les États-Unis, ça ne pèse pas énormément.
- Par rapport à la Russie.
- Écoutez, je crois qu'il...
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