Retranscription des premières minutes :
- Parce que le groupe met provisoirement à l'arrêt plusieurs de ses usines, même en Europe, à la fois en Allemagne, deux usines en Espagne, à la fois à Saragosse et à Madrid, en Pologne, en Italie, et donc ce site de Poissy en France.
- Pour nous, c'est très clair. La direction déroule son plan de fermeture de l'usine.
- On va avoir encore du chômage en novembre, en décembre sans doute, ou alors une baisse de cadence.
- Et pour l'année 2026, on passera sans doute de deux à une équipe.
- Et derrière, c'est la mort de l'usine, et c'est derrière les 2000 emplois sur l'usine, et aussi tous les emplois de la sous-traitance et des équipementiers qui sont menacés.
- Et vous qui connaissez bien l'industrie, Philippe David, l'usine Stellantis de Poissy, c'est un vrai drame pour le marché de l'automobile.
- C'est un vrai drame. Déjà, c'est la dernière usine automobile de la région Île-de-France, parce que Citroën-Levalois a fermé il y a des années.
- Renaud-Biancourt, qui était à 1 km.
- à fermer il y a des années.
- Citroën-Aulnay a fermé maintenant il y a quelques années.
- Flins ne produit plus rien.
- Le dernier vestige de l'industrie automobile en Île-de-France, c'est Poissy.
- Et c'est pourtant en Île-de-France que sont nés les trois quarts des constructeurs automobiles français.
- Alors, il y en a des très vieux qui ont disparu, comme de Dion Bouton, Delage, etc.
- Mais c'était un des berceaux mondiaux de l'industrie automobile.
- Et je crois que maintenant, on paye plusieurs choses.
- Un, la politique anti-bagnole qui a été menée un peu partout.
- Et deuxièmement, l'aberration de la politique...
- de la Commission européenne, qui a voulu le tout électrique en 2030, alors que les constructeurs européens ne sont pas prêts et que les Chinois vont nous tailler des croupières.
- Et l'absence, je le dis, alors je vais dire un gros mot, de protectionnisme, parce que je rappelle que les véhicules européens qui partent en Chine sont taxés à 30-35%.
- Les véhicules chinois, avant qu'on revoie un peu notre fusil d'épaule, étaient beaucoup moins taxés.
- Ils ont une monnaie sous-évaluée, nous avons une monnaie sur-évaluée.
- Et en plus, ils peuvent faire du dumping, strike.
- Donc moi, j'ai très peur qu'aujourd'hui, je pense qu'en France, c'est fini, ou quasi fini, et qu'en Europe, on va beaucoup souffrir, parce que même Volkswagen, pour la première fois de son histoire, ferme des usines en Allemagne.
- C'est vrai, ça n'est jamais arrivé, pardonnez-moi, j'interviens, je rebondis sur...
- C'est terminé, la Chine, d'ailleurs.
- Et d'ailleurs, la Chine, on refuse d'importer, notamment, les scooters chinois.
- Parce que là, si on avait l'importation des scooters chinois, je pense que nous serions totalement envahis.
- Donc je pense qu'il y a quand même maintenant des mesures...
- Il y a des écluses, on va appeler ça des écluses, qui se mettent en place.
- Poissy, il faut quand même dire, moi, il y a quelque chose qui m'a troublé dans ce que j'ai lu sur Poissy pour préparer l'émission.
- Alors, vous avez raison sur tout ce que vous avez dit.
- La direction dit, c'est parce qu'on n'arrive plus à vendre l'Open Mocha.
- Et ils font la DS3 qui marche mal.
- Voilà, la DS3 qui marche mal.
- Il y a aussi des...
- Je veux bien qu'on mette tout sur le dos de la Commission européenne.
- Il y a aussi des erreurs, si vous voulez, de marketing.
- Il y a aussi des erreurs de concession et de goût, si vous voulez, du consommateur qui a envie d'acheter une Open Mocha.
- C'est pas pire que la poire, la Renault 14.
- Je ne sais pas si vous vous en souvenez de cette poire qui a un accident industriel.
- Mais la Mocha, bon, la Mocha, mais pas trop.
- Donc, il y a ce sujet-là.
- Il y a également le sujet, ça m'a frappé, de voir la concomitance, si vous voulez, de cette annonce avec le fait que Valérie Pécresse et le PSG rencontrent, comment dirais-je, la mère de Poissy pour installer le nouveau site du PSG.
- A priori, ce site industriel de Poissy serait, comment dirais-je, ce qu'il y a de mieux et de préempté.
- Il y a quand même un sujet, si vous voulez.
- J'entends, c'est...
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