Retranscription des premières minutes :
- Une voiture de fonction à vie, une sécurité à vie, un chauffeur à vie. Quand on a été Premier ministre 3 mois, est-ce que ça justifie qu'on ait une voiture de fonction à vie, une sécurité à vie, un chauffeur à vie ? Bien entendu que non. Moi, je suis pour la suppression de toute forme de privilèges. Sachant que Jean Castex, lui, il y a renoncé. Pas vous.
- Oui. Il y a renoncé parce qu'il est pris en charge par l'institution qu'il sert aujourd'hui. Il a renoncé immédiatement. Il prend le métro. Il a pris le chauffeur.
- Pourquoi ? Bah écoutez, c'est une bonne chose qu'il fasse fonctionner à l'époque l'administration dans laquelle il servait, c'est-à-dire la RATP.
- Mais pas vous. Vous n'y avez pas renoncé. C'est pour ça que je vous pose la question. Mais parce que je n'ai pas cette fonction-là.
- Les vraies voix Sud Radio. Alors Philippe Bilger, est-ce que selon vous... Pardon, ma chère Cécile. Allez-y, allez-y.
- J'entends Dominique de Villepin. Parfait exemple de l'hypocrisie politique. Non, mon premier mouvement n'est pas du tout pour stimuler un débat qui n'a pas besoin.
- Ce qui n'a pas besoin de moi, c'est de dire « Mon Dieu, c'est absurde, c'est démagogique et ça risque de rendre encore plus proche, plus familier, plus vulgaire le lien entre le citoyen et les gens de pouvoir ». Mais aujourd'hui, je suis obligé de dire que personne ne comprendrait et le pouvoir lui-même n'oserait pas ne pas approuver la suppression de ses avantages à vie.
- Parce que nous sommes dans une période très particulière où l'égalitarisme est devenu une telle exigence qu'en réalité, on ne peut plus laisser, même pour la meilleure des causes possibles, passer l'idée d'une supériorité du pouvoir par rapport au commun des citoyens.
- Samuel Breton. Non, je pense qu'il faut réévaluer les modalités d'attribution aux anciens premiers ministres sur ce à quoi ils ont droit.
- Effectivement, un pléthore de moyens et qu'on pourrait largement les réduire, voire aussi en fonction des postes qu'ils peuvent occuper.
- C'est-à-dire aujourd'hui, savoir que Gabriel Attal, qui a été Premier ministre relativement jeune et que les 30, 40, 50 prochaines années, il sera pris en charge, je trouve que c'est un non-sens absolu. Encore plus parce qu'il occupe des fonctions et des fonctions de parlementaires. Et je pense qu'à ce moment-là...
- Mais surtout 6 mois. 6 mois. Non, mais au-delà des 6 mois. C'est-à-dire à partir du moment où vous faites le choix de rester dans la vie et dans le jeu politique après avoir été Premier ministre et que vous avez des mandats de représentation, vous faites fi de vos avantages. C'est-à-dire vous les laissez. Et c'est comme ça.
- Maintenant, on peut recentrer la question sur autre chose. On en a déjà parlé, Philippe. C'est la question aujourd'hui de notre représentation parlementaire, du nombre de députés, du nombre de sénateurs, des moyens qui sont alloués à ces institutions et qui représentent une somme colossale, beaucoup plus que ce qu'a pu nous coûter Édith Cresson ou d'autres ministres dans le temps qui sont encore en activité.
- Mais pardon. Ne pensez-vous pas...
- ... qu'il faudrait plutôt donner la possibilité à certains régaliens, c'est-à-dire des ministres des gardes des Sceaux, ministres de l'Intérieur, qui pourraient, même après avoir quitté le gouvernement, être cibles ? Bien sûr.
- Voilà. Et normalement, c'est à ça que ça sert, dans l'absolu.
- C'est effectivement une logique de cas par cas. Mais c'est surtout, aujourd'hui, prendre en compte quelles sont leurs attributions dans la vie politique.
- Quelqu'un qui est député, qui est sénateur, qui est ministre, qui est maire d'une ville...
- Non mais celui-là, à part circonstances exceptionnelles et menaces imminentes, j'estime qu'il n'a pas ces droits-là à faire valoir.
- Sinon, c'est pas uniquement, ma chère Cécile, pour répondre à des menaces possibles. On continue, après la fin du pouvoir, la révérence démocratique et sanctuaire.
- Mais il y a une chose... On peut en discuter.
- Parce que l'écoute des anciens premiers ministres, par rapport au budget de l'État et à la dette, c'est anecdotique.
- Mais la politique, c'est avant tout des symboles. Voilà. La politique, c'est avant tout des symboles.
- C'est comme si vous deviez demander à quelqu'un...
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