Retranscription des premières minutes :
- Et ce matin, on prend la direction du Gers, nous sommes à Louberson, pas très loin de Mirande, avec une éleveuse de porc noir de Bigorre.
- Bonjour Marie-Ré.
- Oui, bonjour.
- Et bienvenue sur Sud Radio. Comment allez-vous ce matin, Marie ? Oui, ça va très bien.
- Ça va bien. Réveil avec un petit café, voilà, pour débuter la journée.
- Exactement.
- Exactement. Éleveuse de porc noir de Bigorre, race traditionnelle et effectivement avec une certification AOP, c'est ça ? Oui, tout à fait. Tout à fait. Un cahier des charges AOP qu'on suit à la lettre.
- Cahier des charges important ? Comment ça se passe souvent ? C'est assez précis sur ces cahiers des charges.
- Oui, c'est très important pour nous parce que c'est une vraie reconnaissance.
- C'est une vraie reconnaissance de notre travail. En fait, ce cahier des charges AOP, il associe et il met en valeur trois éléments essentiels.
- La race, donc notre porc noir de Bigorre qui est la race des Pyrénées et qui avait failli disparaître après la Seconde Guerre mondiale.
- Il y a le terroir aussi qui est important. Bien respecter l'environnement, notre terroir très typique avec des vallons, des collines, des cochons qui vont beaucoup gambader.
- Et après, l'autre élément, c'est le savoir-faire. On reproduit le même élevage que nos grands-parents, que ce qui était fait anciennement.
- Avec, vous l'avez dit, le porc noir de Bigorre qui a failli disparaître après la Seconde Guerre mondiale ? Oui, tout à fait. Parce qu'en fait, c'est un cochon qui était jugé peu rentable à l'époque.
- Et bon, après la guerre, il fallait nourrir la France. Et donc, c'est un cochon qui fait beaucoup de gras.
- Donc, une bonne partie du cochon qui n'est pas valorisé. C'est un cochon qui est très long à élever.
- Nous, on le garde entre 14 et 16 mois. Alors qu'un porc classique qu'on peut retrouver, par exemple, un label rouge, qui est aussi une qualité, on est sur 8 mois d'élevage.
- Donc là, ça joue aussi. Il y a une différence. Comment vous êtes arrivée à devenir éleveuse de porc noir de Bigorre ? Avec mon mari, en fait, on s'est connus. On est lycée agricole et on a toujours voulu être agriculteur.
- Mais on a une toute petite surface. On n'a que 35 hectares. Et c'est beaucoup des coteaux et des bois.
- Donc, en fait, c'était totalement adapté pour cet élevage. C'est un cochon qui est dans son élément chez nous.
- Il y a beaucoup de bois pour les glands, des coteaux avec du coup pas mal de haies, des insectes.
- C'est très, très boisé. Donc, c'est adapté complètement à cette race.
- Oui, c'est parfait pour le porc noir de Bigorre. Parce que c'est vrai que c'est un environnement où, pour faire autre chose, c'est peut-être un peu plus compliqué, en tout cas.
- Oui, complètement. Et ce n'est pas du tout adapté pour faire des céréales ou même notre élevage.
- Dans le Gers, on a le porc noir et puis on a le foie gras aussi.
- Ah oui, très bon foie gras IGP Gers.
- Il y a de quoi se faire plaisir.
- Effectivement. Alors, vous l'avez dit, sur ce porc noir de Bigorre, abattage qui se fait autour de 14-16 mois.
- Comment ça se passe ? Vous avez un abattoir pas très loin de chez vous ? Alors, on a un abattoir à Tarbes. Donc, ça fait à peu près 45 minutes à une heure.
- Mais c'est le seul abattoir qui est agréé pour l'AOP.
- Parce que dans l'AOP, tous les maillons de la chaîne sont certifiés.
- Ce qui garantit vraiment une qualité optimale pour le consommateur au final.
- D'accord, ok. Effectivement. Donc, un seul abattoir pour ce porc noir de Bigorre.
- On va l'accompagner avec quoi pour en profiter, pour se faire plaisir, ce porc noir de Bigorre, Marie ? Ah ben, avec les haricots Tarbes. Il n'y a rien de meilleur. Les haricots AOP Tarbes.
- Ben oui, on est chauvins, forcément.
- Ben exactement.
- Vous avez bien raison.
- Marie Rey, c'était un plaisir de vous avoir ce matin sur Sud Radio Elves.
- Igor, du côté de Loubersan, dans le Gers. C'est pas très loin de Mirante, je le...
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