Retranscription des premières minutes :
- Retrouvez la force de l'engagement avec AJP, épargne, retraite, assurance emprunteur, prévoyance, santé.
- Sud Radio, la force de l'engagement, 15h, 15h30, Muriel Reus.
- Bonjour à toutes et à tous, merci d'être avec nous pour la force de l'engagement, l'émission qui donne la parole à celles et ceux qui font bouger la société.
- Ce matin, nous allons parler d'un sujet qui nous concerne toutes et tous, la protection des femmes victimes de violences et la responsabilité politique qui en découle.
- Alors que la France pleure encore la mort d'Inès Messelem, tuée malgré six plaintes et un téléphone grave danger, l'État vient de suspendre le financement d'un programme exemplaire coordonné depuis 2021 par le centre Aubertine-Auclair.
- Sa présidente, Charlotte Beld, est aujourd'hui mon invitée.
- Mais avant de lui laisser la parole, comme chaque semaine, un engagement.
- Ce matin, je vous propose de nous engager contre les renoncements de l'État.
- S'engager contre les renoncements de l'État, c'est refuser que la protection des femmes devienne une variable d'ajustement budgétaire.
- C'est affirmer que derrière chaque ligne comptable, il y a une vie, un visage, un nom.
- C'est reconnaître que quand la République recule, c'est l'égalité qu'elle abandonne.
- En France, 373 000 femmes déclarent chaque année avoir subi des violences au sein du couple.
- C'est plus que la population de la ville de Nice.
- En 2023.
- 1 185 femmes ont été victimes de féminicides ou de tentatives de féminicides.
- Trois femmes chaque jour.
- Des chiffres implacables que nous finissons presque à ne plus entendre.
- Parce qu'ils deviennent inlassablement, année après année.
- Parce qu'ils disent la même puissance, les mêmes manques, les mêmes défaillances.
- Dans un pays qui compte, chaque jour plus de victimes, alors que chaque semaine apporte son nouveau drame, l'État retire son soutien à un programme exemplaire.
- Un projet unique.
- Un centre Hubertine-Auclair, mené avec la police nationale et la gendarmerie en lien avec 28 associations de terrain.
- En trois ans, plus de 4000 agents en Ile-de-France ont été formés à reconnaître, accueillir et orienter les femmes victimes de violences conjugales.
- Des formations essentielles qui apprennent à recueillir la parole sans juger, à détecter une emprise, à comprendre un choc post-traumatique, à sécuriser une plainte, à orienter vers les bons relais, à agir sans attendre.
- Des formations qui ont permis à des milliers d'agents, de changer leur regard, de mieux comprendre les victimes, d'agir plus vite, plus juste, plus humainement.
- Former les forces de l'ordre, ce n'est pas une option, c'est la première ligne de défense.
- L'une des premières étapes du parcours d'une victime.
- Celle où tout peut se jouer, la confiance, la peur, la possibilité de parler.
- Un agent formé, c'est une plainte enregistrée au lieu d'être découragé.
- C'est une femme qui rentre chez elle avec une mesure de protection, pas avec la peur.
- C'est aussi une enquête mieux menée, une procédure qui tient, une vie qu'on sauve.
- Former, c'est comprendre qu'une femme qui hésite, qui balbutie, qui minimise, n'invente pas, elle survit.
- C'est apprendre à écouter sans juger, à repérer ce que le regard, le corps ou le silence racontent.
- Former, c'est transformer la réponse publique, passer d'une administration qui enregistre à une administration qui protège.
- Voilà pourquoi la formation des forces de l'ordre reste cruciale.
- Parce qu'avant la justice, avant le procès, il y a ce premier moment où une femme pousse une porte pour parler.
- Si la plainte est mal accueillie, mal rédigée, découragée ou minimisée, c'est tout le reste du processus qui s'effondre.
- Former les forces de l'ordre, c'est éviter de perdre des victimes à chaque étape de leur chemin vers la réparation.
- C'est transformer un réflexe de doute en un réflexe de protection.
- Et c'est précisément ce que permettait le programme du centre Hubertine Auclair.
- Sud Radio, la force de l'engagement, Muriel Reus.
- Charlotte Bell, bonjour.
- Bonjour Muriel.
- Vous êtes la présidente du centre Hubertine Auclair.
- Le centre francilien pour l'égalité femmes-hommes qui agit pour la prévention, la formation et l'accompagnement sur les violences faites aux femmes.
- Depuis 2021, vous coordonnez un programme de formation inédit des forces de l'ordre, salué comme exemplaire.
- Aujourd'hui menacé par l'arrêt du financement de l'État.
- Alors, avant toute chose, moi j'ai envie de vous demander comment vous avez réagi à...
Transcription générée par IA