Retranscription des premières minutes :
- Retrouvez la force de l'engagement avec AJP, épargne, retraite, assurance emprunteur, prévoyance, santé.
- Sud Radio, la force de l'engagement, 15h, 15h30, Muriel Reus.
- Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans la force de l'engagement, l'émission qui donne la parole à celles et ceux qui font bouger la société.
- Aujourd'hui, je reçois Hélène Vecchiali, psychanalyste, essayiste et autrice.
- Mais avant de commencer notre conversation, arrêtons-nous un instant autour de cette question.
- Faut-il aujourd'hui s'engager pour un éveil collectif des hommes ? Eh bien oui, parce que l'enjeu aujourd'hui, ce n'est plus seulement d'écouter les femmes, leurs combats, leurs colères, leurs blessures, mais c'est aussi de mettre les hommes face à eux-mêmes.
- C'est de poser sur eux ce regard lucide et de les inviter à se reconnaître dans ce qu'ils nourrissent, incarnent, transmettent, tolèrent.
- Non pas individuellement, bien sûr, non pas comme une somme de parcours isolés, mais comme un corps social, une culture.
- Une culture, un héritage.
- C'est les inviter à un chemin d'éveil collectif.
- Alors beaucoup, bien sûr, ont déjà amorcé ce chemin.
- Certains s'engagent, soutiennent, avancent sur les droits fondamentaux des femmes.
- Leur sécurité, leur liberté, leur égalité, leur dignité.
- Mais trop souvent encore, ce sont les femmes qui portent seules la charge de la vigilance, de la dénonciation, de la pédagogie.
- Elles expliquent, elles alertent, elles protègent, parfois même au cœur de leur vie et au prix de leur vie.
- Il est temps, je crois que vous serez d'accord avec moi, que les hommes prennent place au premier rang de ces combats.
- Car si l'on reste à quelques voix masculines isolées, l'équilibre ne basculera pas.
- L'éveil individuel, aussi sincère soit-il, ne suffit pas.
- Tant qu'il ne devient pas un mouvement global, tant qu'il n'irrigue pas toutes les sphères, la famille, l'école, l'entreprise, la politique, les violences persistent, le sexisme se répète et l'égalité recule.
- S'engager pour un éveil collectif des hommes, c'est refuser l'illusion qu'il suffirait de quelques figures exemplaires.
- C'est exiger que l'ensemble des hommes ouvrent les yeux, sur la réalité des violences, sur la banalisation du sexisme, sur la responsabilité qu'ils portent dans ce système.
- Car le patriarcat n'est pas seulement une domination, c'est aussi une prison.
- Une prison qui enferme les femmes dans la peur et la contrainte, mais qui enferme aussi les hommes dans des rôles de force et de virilité imposés.
- L'éveil collectif, c'est briser ces chaînes des deux côtés.
- Alors oui, cet éveil doit être collectif.
- Des femmes qui parlent, dénoncent, résistent.
- Des hommes qui se lèvent, qui écoutent, qui agissent.
- Pas au calendrier des bonnes intentions.
- Mais parce que la société n'a plus le temps d'attendre.
- S'engager pour cet éveil collectif des hommes, c'est transformer une minorité lucide en majorité active.
- C'est passer de la prise de conscience à la responsabilité.
- Et c'est au fond, redonner aux hommes la possibilité d'aimer, de travailler, de vivre.
- Dans une société enfin libérée de cette violence qui les déshonore autant qu'elle détruit les femmes.
- Bonjour Hélène, vous êtes psychanalyste, essayiste, autrice de plusieurs ouvrages.
- Et vous publiez aujourd'hui « La déconstruction des hommes, une fausse bonne idée » aux éditions Très Daniel.
- Un livre qui affirme qu'il ne s'agit pas de déconstruire les hommes, mais de leur proposer un chemin d'éveil, d'initiation intime et individuelle pour qu'ils prennent pleinement leur place dans l'égalité.
- Alors Hélène Vecchiali, vous avez choisi d'écrire sur un terrain, on peut le dire, un peu verrouillé.
- Parce qu'il est souvent perçu comme accusatoire, celui des hommes, de leur place dans la société, de leur rôle dans l'égalité.
- Du pouvoir massif.
- C'est masculin, c'est résistance.
- Pourquoi vous avez choisi ce terrain-là, autant de choquer les féministes et les masculinistes ? Alors mon livre est dédié aux hommes de bonne volonté.
- Par conséquent, je laisse de côté les masculinistes qui sont figés dans une posture haineuse et de colère.
- En revanche, mon propos est très bien accueilli et par les femmes et par les hommes.
- Par les femmes, surtout les féministes, parce que je les remercie.
- Tout le long du livre, je les remercie.
- Je les remercie de lancer une alerte, je les remercie de provoquer un électrochoc.
- Parce que c'est évident qu'on ne peut plus continuer, les hommes...
Transcription générée par IA