Retranscription des premières minutes :
- « Je chante, je chante soir et matin, je chante sur mon... » Comment ne pas reconnaître la voix du fou chantant à qui on rend hommage aujourd'hui, parce qu'il aurait eu 112 ans aujourd'hui.
- Charles Trenet à qui on rend hommage avec Jacques Pessis, la mémoire de Sud Radio.
- Bonjour Jacques.
- Bonjour Jean-Marie.
- Comment ne pas rendre hommage à Charles Trenet ? Et le fou chantant, vous savez d'où ça vient ? En fait, il est au service militaire, il fait le mur le soir pour aller chanter dans un cabaret, le Grand Hôtel à Marseille.
- Et un soir, il découvre que le directeur Edmond Bory a ajouté au prénom Charles, car il s'appelle Charles à l'époque, le fou chantant.
- Et c'est comme ça que...
- C'est le hasard.
- C'est le hasard ou le destin.
- En fait, il a quitté Johnny S., qui a été son premier partenaire, qu'il a connu en arrivant à Paris en 1932 dans un cabaret de Montparnasse qui s'appelait le College Inn.
- Tous les deux, ils décident de chanter ensemble.
- A l'époque, Pils et Tabé sont des stars.
- Donc ils font comme Pils et Tabé, ils créent des chansons, ils s'enferment pendant un an dans une chambre d'hôtel à Montrouge et ils vont écrire la première chanson.
- Et ils commencent à la radio, ils sont des pionniers de la radio, sur Radio Cité, avec une émission qui s'appelle Le quart d'heure des enfants terribles, où ils improvisent des chansons.
- Et puis, ils passent au Palace, une sorte d'audition avec Henri Varnal, directeur, qui n'y croit pas trop.
- Et il y a une dame dans le fond qui dit « Oh, engage-les, ils sont sympas, c'est Josephine Becker. » Et c'est comme ça que Trenet va commencer avec Johnny S.
- Il va créer des chansons qui vont devenir immortelles, à commencer par celle qu'il a écrite pour Jean Sablon, qui est devenue un immense succès aux Etats-Unis et qu'il a ensuite enregistrée, c'est « Vous qui passez sans me voir ».
- Immense succès, donc, cette chanson.
- Oui, et quelqu'un a dit « Vous qui passez sans me voir ».
- « Vous qui passez sans me voir », c'est bon.
- Alors, il se trouve qu'il y a ensuite le service militaire.
- Puis, en balayant la cour, Charles Trenet, qui passe beaucoup de temps en prison au service militaire, il écrit une chanson.
- Et puis, il la présente à son éditeur Raoul Breton, qui la montre à Maurice Chevalier.
- Alors qu'il dit « Je ne peux pas chanter ça, ce n'est pas possible.
- Allez, Maurice, ce sera mon cadeau de mariage, tu prends cette chanson. » Et Maurice Chevalier interprète cette chanson en changeant le premier couplet qui ne lui convenait pas.
- Et finalement, cette chanson va devenir la relance de Maurice Chevalier et les débuts de Charles Trenet.
- Pour cela, Maurice Chevalier est présent de Trenet au Casino de Paris avec cette chanson.
- Et puis, plus tard, il se trouve que Charles Trenet va reprendre cette chanson lorsqu'il se met à chanter.
- Et il se met à chanter parce qu'il passe au théâtre de l'ABC, le plus célèbre théâtre de Paris, parce que Raoul Breton a demandé qu'on essaie ce jeune chanteur dont personne ne veut pour trois chansons.
- Résultat, il entre en scène.
- C'est un tel triomphe qu'il va trisser ses chansons.
- La seconde partie ne va pas exister.
- Et ce jour-là, il devient l'idole.
- C'était le 25 mars 1938.
- Il devient celui que toute la France découvre.
- Et Cocteau dira de lui, Charles Trenet a fait descendre la poésie dans la rue avec cette chanson, Il y a de la joie.
- Il y a de la joie, bonjour bonjour les hirondelles Il y a de la joie, dans le ciel par-dessus le toit Il y a de la joie, et du soleil dans les ruelles Il y a de la joie, partout il y a de la joie Et c'est vrai qu'elle est communicative, cette chanson.
- On passe de bons moments.
- Et un point d'exclamation, Trenet y tenait beaucoup d'ailleurs.
- Il se trouve que pour s'occuper, il a trouvé les mains, Charles Trenet a eu une idée parce qu'il n'aime pas son visage.
-...
Transcription générée par IA