Retranscription des premières minutes :
- Il y a 20 ans, 20 ans déjà, le 22 juillet 2004 disparaissait le crooneur Sacha Distel et pour en parler Jacques Pessis, bonjour Jacques.
- Bonjour Laurence. C'est vrai que la musique et la chanson pour Sacha Distel, c'était une affaire de famille.
- En effet, son oncle c'est Ray Ventura, le créateur des Collégiens, le premier orchestre de jazz français, tout va très bien à la Marquise, etc.
- Et c'est lui qui apprend le piano à son neveu à l'âge de 4 ans et surtout, quelques temps plus tard, il invite son neveu, donc Sacha Distel, à un tournage d'un film, Mademoiselle s'amuse, où il y a Henri Salvador.
- Et Henri Salvador joue de la guitare et Sacha est fasciné par cette guitare d'Henri Salvador et c'est Henri Salvador qui va apprendre la guitare à Sacha Distel.
- C'est quand même un privilège.
- Résultat, il continue. Au lycée, il devient le guitariste d'un orchestre New Orleans qui se produit régulièrement.
- Dans les surprises parties du 6e arrondissement, où il séduit beaucoup, à 17 ans, il commence à fréquenter les clubs de jazz de Saint-Germain-des-Prés, qui sont à l'époque très très à la mode.
- Et il décroche ses premiers contrats et il participe régulièrement à des concours de jazz.
- Et en 55, il est élu, Sacha Distel, premier guitariste de jazz français par les lecteurs de la revue Jazz Hot.
- Un souvenir qu'il a évoqué dans une chanson, Ma première guitare.
- J'avais 15 ans, c'était le temps de ma première guitare Et tout ce temps revient souvent du fond de ma mémoire Ces 15 ans-là, c'était Django qui les mettait en fête Quelle voix, Sacha Distel ! Ça résume bien son parcours, oui.
- Alors, il est engagé avec son orchestre à l'Olympia, où il joue du jazz, et là, il fait connaissance de la seconde partie du spectacle, qui est le Gréco.
- Et il va avoir une belle romance avec elle.
- Et c'est d'ailleurs elle qui va lui faire découvrir Saint-Germain-des-Prés.
- Et puis, il vit ensuite une autre romance, très discrète, avec une jeune comédienne qui a joué dans un film de Jacques Elian, qui s'appelle Pigalle-Saint-Germain-des-Prés, c'est Jeanne Moreau.
- Ah, quand même ! Et puis, il décide de tenter sa chance dans la chanson.
- Et le 10 décembre 1958, il décroche son premier engagement, un gala en vedette à Alger.
- Il doit se trouver un répertoire.
- Et un soir, au Caringside, un club de jazz, il entend une jeune chanteuse interpréter une chanson de Peggy Lee, dans laquelle une fille explique à un garçon qu'elle vend des pommes, des pêches et des cerises.
- Et résultat, il l'adapte en ajoutant dans l'accompagnement musical une onomatopée Scooby-Doo.
- Et voilà.
- Et à Alger, la chanson fait un triomphe.
- Il revient à Paris, il l'enregistre et bingo ! Et un soir, des jeunes viennent le voir dans sa loge et lui disent, voilà, on est coiffeurs, on a fabriqué un petit tressage, les Scooby-Doo, est-ce que vous êtes d'accord ? Et il ne demande pas de droit d'auteur et il l'a regretté ensuite.
- Et ce mot a une existence totale à partir de ce moment-là, et le phénomène s'amplifie tellement qu'il est invité un jour, Sacha Distel, à l'Elysée, pour un gala de la Légion d'honneur, et le général de Gaulle lui dit que ses petits-fils ont accroché des Scooby-Doo à toutes les clés des portes de l'Elysée.
- Ah, c'est marrant ! Les Scooby-Doo.
- Les Scooby-Doo par Sacha Distel.
- Voilà, retour en arrière.
- En 1957, il a fait la connaissance de Brigitte Bardot, à qui il a demandé de dire un texte sur l'enregistrement de la bande originale du film « Et Dieu créa la femme ».
- Et puis ils se retrouvent, ils vont s'introper quelques temps plus tard, ils ne se quittent plus.
- Leur liaison éclate au grand jour, lors de la sortie d'un magazine, Sonorama, qui est le premier magazine où il y a un disque et des textes.
- Et puis, elle va se terminer, cette liaison, M. Bardot va disparaître de la vie de Brigitte, et il croise la route de Francine Bréau, une championne de ski, à Mégev.
- Et résultat, il se marie.
- Un coup de foudre.
- Le 15...
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