Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Bien. Nous sommes avec Brahim Ben Ali, qui est secrétaire général de FOVTC. Et nous sommes à Marseille.
- Brahim, vous êtes à Marseille. Bonjour. Bonjour.
- Oui. Vous êtes à Marseille. C'est bien. Alors j'étais à Marseille, mais je ne suis plus à Marseille.
- Maintenant, je suis à Montpellier. Vous êtes à Montpellier. Oh là ! Voilà une ville que je connais bien.
- Bon, Brahim. Brahim, bon. D'abord, Marseille. Un conducteur de VTC a foncé sur des chauffeurs de taxi.
- Vous en savez un petit peu plus. C'était il y a deux jours. Vous en savez un petit peu plus ou pas ? Oui. Alors j'ai été sur place. On a échangé avec des taxis. Donc effectivement, sous le coup de la panique, un VTC a voulu partir dans l'autre sens. Donc après, je n'en sais pas plus. Seuls les enquêteurs nous diront ce qui s'est passé réellement.
- Bien sûr.
- C'était sous le coup de la panique. Après, je déplore cet incident. Je le redis encore une fois parce que malheureusement, ces tensions ont amené à ce type d'accident. Et du coup, voilà, c'est quand même malheureux d'en arriver là.
- Bon. Alors ça y est. De nouveau, on oppose les chauffeurs de taxi, les artisans de taxi au VTC. Que se passe-t-il ? On connaît la revendication des taxis. D'ailleurs, est-ce que vous les épousez, ces revendications ? Écoutez, moi, ça fait des années. Je les comprends très bien. Et dans les revendications, moi, j'ai expliqué avec des taxis avec qui on a échangé hier.
- C'était un échange amical et chaleureux. On a des points de convergence. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il y a une saturation du marché.
- Il y a énormément de personnes qui viennent s'engouffrer dans une profession où ils pensent pouvoir générer des revenus, alors que finalement, il n'y a rien. Il n'y a plus rien, quoi. Je veux dire la part de gâteau se réduit. Les règles ne sont plus respectées.
- Oui.
- C'est le Far West total. C'est-à-dire que le gouvernement, aujourd'hui, amène des gens dans cette machine à précarité, faisant croire à l'illusion d'une indépendance et finalement sont enchaînés à des dettes pendant des années. Donc je comprends, moi, cette revendication, parce que ça amène finalement les plateformes à tirer les prix vers le bas, à concurrencer des acteurs qui sont implantés dans le transport, dont nous-mêmes, puisque aujourd'hui, nous-mêmes, nous sommes concurrencés par ces acteurs qui, aujourd'hui, servent, disons clairement, les intérêts des plateformes numériques.
- Donc voilà où on en est aujourd'hui.
- Hubert, Bolt et Hitch, qui sont les plateformes, hein. Brahim.
- Bien évidemment. Donc surtout en ce moment, Hubert et Bolt, qui ont le leadership, on voit bien qu'il y a une guerre pécuniaire entre ces deux acteurs.
- Entre ces deux acteurs, justement. La concurrence, les taxis souffrent de cette concurrence. Vous aussi. Alors le gouvernement promet de mieux réguler.
- Mais comment mieux réguler ? Comment faire ? Comment lutter contre l'exercice illégal d'activité ? Les maraudes, par exemple, ou les racolages illicites, ça existe.
- Écoutez, avec des mesurettes comme d'habitude, hein. Donc il faut savoir qu'il y a des textes existants dans le Code des transports.
- Il y a aussi... Il y a différentes lois, hein. La loi Grand-Guillaume, la loi Thévenoud. Mais finalement, ils ont toujours laissé ce flou juridique, hein.
- Il faut savoir que... Quand on parle de maraudes électroniques...
- Ça veut dire que les lois ne sont pas appliquées, Brahim Ben Ali.
- Il y a quand même un flou. Je suis désolé quand vous dites à une personne « La maraude électronique est interdite », sauf qu'il y a une règle, hein.
- Vous savez qu'un chauffeur VTC... Donc...
- ...mationné hors de la chaussée dans un parking privé n'est pas obligé de retourner à sa base.
- Donc en fait, on serve sur ce flou-là. On a laissé ce flou aux plateformes pour, encore une fois, orchestrer justement l'incitation à la maraude électronique.
- Les chauffeurs ne sont pas incités à marauder. Ce sont les plateformes qui orchestrent tout ça.
- Alors pourquoi taper sur le chauffeur au lieu tout simplement de condamner ces plateformes pour les pratiques qu'elles exercent ? Je rappelle encore une fois...
Transcription générée par IA