Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Marceline Guèze, bonjour.
- Bonjour.
- Merci d'être avec nous.
- Vous venez témoigner en ce moment à l'Assemblée Nationale et discuter une proposition de loi.
- Vous savez que les propositions de loi viennent des députés ou des sénateurs.
- Les projets de loi du gouvernement, c'est une proposition de loi.
- Une proposition de loi qui est examinée en sciences publiques, qui va passer au vote probablement aujourd'hui.
- Encore, ce n'est pas complètement certain.
- Elle est portée par le député et les républicains Éric Pauget.
- Ce texte veut instituer un délit d'homicide routier.
- Je dis bien délit d'homicide routier.
- Vous êtes avec nous, Marceline Guèze, parce que vous avez perdu votre fils.
- C'était au mois de juin 2022, le 25 juin 2022, précisément une heure du matin, sur une route à deux voies, près d'Antibes.
- Il conduit un véhicule sans permis.
- Il a 16 ans.
- À ce moment-là, il conduit un véhicule sans permis lorsqu'il est heurté de plein fouet par l'arrière.
- Par l'arrière, par un véhicule conduit par un homme qui n'est pas tout jeune.
- Ce n'est pas un gamin qui est au volant de ce véhicule.
- Il a plus de 40 ans, c'est cela ? Oui, c'est ça.
- Complètement.
- Il a plus de 40 ans.
- Il est mécanicien de profession, je crois.
- Mécanicien de profession.
- Il percute la voiture sans permis de votre fils.
- Votre fils est tué dans la collision.
- L'homme qui conduisait la voiture qui a percuté le véhicule de votre fils était sous l'emprise de stupéfiants d'alcool ? Oui, il était sous l'emprise de stupéfiants et il avait un taux d'alcoolémie très élevé.
- Et un taux d'alcoolémie très élevé.
- Il a dit à l'audience, au tribunal, n'avoir pas vu le véhicule devant lui.
- Voilà ce qu'il a déclaré.
- Il a été condamné à quelle peine ? Il a été condamné à 5 ans de prison.
- 5 ans de prison.
- J'imagine qu'avec les réductions de peine, 5 ans de prison, ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'il sortira au bout de 2 ans, 2 ans et demi.
- Ça veut dire qu'il va bientôt sortir.
- Complètement.
- Ça veut dire qu'il va bientôt sortir.
- Bon.
- C'est un récidiviste ? Oui, il avait déjà été arrêté plusieurs fois.
- Et il faut savoir aussi que pendant son contrôle judiciaire, normalement il ne devait pas conduire, et il a repris le volant.
- Oui.
- Et quand il a été arrêté, il était aussi sous l'emprise encore de la cocaïne.
- Donc une deuxième fois, pendant son contrôle judiciaire, en fait il a violé son contrôle judiciaire.
- C'est-à-dire qu'il a tué votre fils ? Oui.
- Oui.
- Complètement, c'est ça.
- Ça ne l'a pas empêché.
- Bien.
- Qu'attendez-vous, Marceline Guest ? Qu'attendez-vous de ce texte qui est en discussion à l'Assemblée nationale ? Beaucoup ou peu ? Beaucoup.
- Beaucoup.
- Déjà, j'attends qu'il soit voté.
- Oui.
- Parce que déjà, ça fait un moment.
- Eh bien oui, avec la dissolution de l'Assemblée nationale, bien sûr.
- Et...
- En fait, pour nous, c'est une reconnaissance.
- Pour nous, toutes les familles de victimes, c'est vraiment une reconnaissance de maintenant de dire que l'homicide involontaire deviendra un homicide routier.
- Voilà.
- L'homicide involontaire deviendra un homicide routier.
- Dire que les peines seront plus lourdes, ça, c'est la première chose.
- Mais, bon, on va alourdir le texte de loi, mais peut-être faudrait-il aussi mieux soutenir...
- Pour soutenir les familles de victimes, à la fois financièrement et psychologiquement.
- Complètement, complètement.
- Il existe déjà des associations.
- Oui.
- L'association Alénon, qui s'occupe de ça.
- Oui.
- Oui, je connais bien Yannick Alénon et je sais, comme vous, la douleur que ça a représenté pour lui.
- Oui, et c'est important parce que quand il nous arrive...
- Oui.
- Ce drame, on se retrouve seul et...
- Et...
- Et vous vous êtes retrouvée seule ? Oui.
- Heureusement, j'avais une famille qui m'entourait, mais moi, j'ai eu de la chance d'avoir ma famille.
- Mais, voilà, il y a plein de familles qui n'ont pas cette chance.
- Et elles se retrouvent seules et on se retrouve démunis, aussi face à la justice.
- La justice, c'est très compliqué.
- Moi, à chaque fois que j'allais voir mon avocat, c'était très compliqué.
- Voilà, quand il m'a dit, bon, en...
Transcription générée par IA